De mémoire de bagnards, jamais prisons camerounaises n'ont accueilli autant de VIP. Kondengui ou New-bell, principaux centres de détention à Yaoundé et Douala comptent le plus grand nombre de hautes personnalités au Cameroun et même en Afrique.
Et ce n'est pas fini. D'autres futurs pensionnaires sont sur la liste d'attente, parmi lesquels des hauts fonctionnaires et des ministres qui pourraient dès les prochaines semaines ou mois, si le rythme des enquêtes en cours ne s'était cassé, rejoindre la charrette. Ce qui a nécessité des aménagements spéciaux pour ces délinquants en col blanc désormais sous la coupe réglée de l'opération Epervier.
Revue de détail….
A Yaoundé, les ex-ministres Pierre Désiré Engo, Monchipou Seydou, Abah Abah Polycarpe et Olanguena Awono urbain, ont contribué à donner à Kondengui un lustre particulier. Il ne manque à l'appel que Edzoa Titus qui, pour des raisons d'Etat, est hébergé au secrétariat d'Etat à la défense. A côté de ces anciens membres du gouvernement, on trouve dans le désordre, des anciens directeurs généraux d'entreprises publiques tels que Gilles Roger Belinga de la SIC, Emmanuel Ondo Ndong du Feicom pour ne citer que ceux-là.
[...] Il en va de même pour la prison centrale de Douala qui rassemble toutes les conditions de promiscuité et de surpopulation favorables à la diffusion rapide d'épidémies. L'arrivée des délinquants à col blanc comme Siyam Siewé, ex-ministre, le colonel Etondé Ekotto, ex-délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala et bien de couteaux arrimés aux dossiers Epervier a permis à l'Etat d'envisager enfin l'aménagement des locaux VIP et sans doute pour bientôt la construction d'un nouveau centre de détention extra-muros. Construite en 1930 en plein centre-ville de Douala, la prison de Douala était prévue pour 700 détenus. [...]
[...] Depuis lors, le nombre de prisonniers a connu une significative augmentation. La création de la prison principale de Yaoundé, au-delà de la décongestion, vise principalement l'amélioration des conditions de détention à travers l'hygiène, la salubrité et le suivi des prisonniers. Kondengui à Yaoundé compte quatre quartiers dont deux ont été rénovés et accueillent chacun quelque 300 détenus, tandis que les deux autres en attente de réfection sont peuplés chacun de plus de 1000 occupants. L'arrivée des pensionnaires de luxe à kondengui s'accompagne de beaucoup de privilèges. [...]
[...] Comment les prisons de Kondengui et New-Bell préparent-elles l'arrivée des dignitaires condamnés dans l'opération Epervier De mémoire de bagnards, jamais prisons camerounaises n'ont accueilli autant de VIP. Kondengui ou New-Bell, principaux centres de détention à Yaoundé et Douala comptent le plus grand nombre de hautes personnalités au Cameroun et même en Afrique. Et ce n'est pas fini. D'autres futurs pensionnaires sont sur la liste d'attente, parmi lesquels des hauts fonctionnaires et des ministres qui pourraient dès les prochaines semaines ou mois, si le rythme des enquêtes en cours ne s'était cassé, rejoindre la charrette. [...]
[...] Aménagement du pénitencier En annexe de la prison centrale, la prison principale de Yaoundé devrait prendre ses quartiers dans les locaux de l'ancienne Brigade mixte mobile, plus connue sous l'acronyme BMM Situées en face de l'école publique de kondengui, les structures du nouveau pénitencier, dont la mise en place se fait de façon progressive, accueilleront uniquement les condamnés définitifs. Ce qui va permettre l'aménagement et l'adaptation desdits locaux d'une capacité de 300 places aux standards d'une prison moderne. C'est le 7 juillet 2004, après l'embastillement de Engo et Mouchipou, que la prison principale de Yaoundé a été créée par un arrêté du ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. [...]
[...] Les infrastructures sont donc sous dimensionnées : sur 27 cellules hébergent chacune 150 à 200 prisonniers, ce qui correspond à 0,20m2 par détenu (pour une norme internationale à 4m2) ; on dénombre 34 points d'eau fonctionnels douches toilettes. Selon un fonctionnaire du ministère de la justice, en moyenne le nombre d'admissions hebdomadaires est de 75 détenus et leur durée de séjour est de 11,9 mois, y compris les détentions provisoires Les documents que nous avons consultés indiquent que chaque jour la prison enregistre près de 400 mouvements dans les deux sens : 10 à 15 admissions (nouveaux détenus) et un peu moins de libérations. [...]
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