Schapper parlait de « la récidive, une obsession créatrice au 19e siècle », ce qui témoigne de l'ancienneté de cette problématique. La récidive désigne la commission successive de plusieurs infractions par une même personne, pourtant condamnée par la justice.
La prévention de la récidive est un objectif de sécurité publique préoccupant, notamment car les statistiques montrent une augmentation inquiétante de la criminalité.
Pour cela, la procédure pénale prévoit que l'exécution des peines favorise la prévention de la récidive. Cependant, le choix des moyens de lutte contre la récidive fait l'objet d'un débat important, dû à leur efficacité relative.
[...] Le projet de loi pénale qui vise à prévenir la récidive tient compte des nouvelles préconisations : l'individualisation de la peine, et les alternatives à la peine. Cette volonté politique d'opérer un changement radical dans la prévention de la récidive, abandonne la rétention de sûreté, insère la peine de probation : stage, travail d'intérêt général, et abandonne les peines automatiques en revalorisant le pouvoir du juge. Cette nouvelle façon de penser la prévention de la récidive, en opposition avec l'ancien système répressif semble intéressante, mais il appartient désormais aux pouvoirs publics de mettre en œuvre ces recommandations. [...]
[...] De nouvelles préconisations en matière de prévention de la récidive. À l'inutilité de la frénésie sécuritaire, Christine Lazergues, Professeure à la Sorbonne, recommande plutôt un meilleur accompagnement des condamnés à la sortie des prisons. Selon elle, la politique de durcissement des peines n'a conduit qu'à la surpopulation carcérale. Lila Kazemian a tenté d'identifier les facteurs prédicateurs de la récidive afin de mieux la combattre : des tensions au niveau des relations familiales, des difficultés à trouver un emploi, le retour dans un quartier défavorisé Elle préconise alors des démarches de suivi, axées sur la formation professionnelle, et des réunions d'entraide. [...]
[...] Il estime en effet que les recommandations de la conférence de consensus comportent un grand risque de faire monter la délinquance, notamment car la peine plancher a un pouvoir dissuasif, et que la rétention de sûreté est un dispositif préventif indispensable. Ces critiques sont reprises par le journal Le Figaro, qui mentionne également l'inefficacité de la peine de probation et dénonce la multiplication des libérations conditionnelles. Alexandre Giuglaris parle même de laxisme et d'impunité. Selon lui il aurait mieux valu s'inspirer du pragmatisme anglo-saxon qui cherche à mettre en place ce qui est efficace. [...]
[...] En effet, l'arsenal pénal répressif est renforcé en 2007 par l'introduction de peines planchers, puis en 2008 par l'instauration de la rétention de sûreté. Pourtant, les chiffres de la criminalité ne cessent d'augmenter. Et l'opinion publique révèle le malaise actuel : la prison ne constitue pas aujourd'hui une solution efficace à la récidive. Malgré la prolifération des lois visant la récidive : création d'un fichier de criminels sexuels, possibilité de castration chimique le constat est sans appel sur l'inefficacité du dispositif actuel. C'est pourquoi de nouvelles pistes sont envisagées B. [...]
[...] Pour cela, la procédure pénale prévoit que l'exécution des peines favorise la prévention de la récidive. Cependant, le choix des moyens de lutte contre la récidive fait l'objet d'un débat important, dû à leur efficacité relative. Vu l'inefficacité du dispositif actuel en matière de prévention de la récidive un renouveau des outils est annoncé par le pouvoir politique (II). I. Différents moyens de prévenir la récidive, à l'efficacité discutée Vu l'inefficacité des moyens répressifs il semblerait opportun d'opter pour un dispositif plus libéral A. [...]
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