Cesare Beccaria est un très grand auteur italien issu de la noblesse milanaise. A l'origine il est juriste et économiste puis s'intéressera par la suite au droit. S'il est des auteurs qui ont participé au progrès de l'être humain et à sa nature, nul ne saurait douter que Beccaria en fait partie. En publiant à 26 ans un modeste ouvrage d'à peine une centaine de pages, intitulé Des délits et des peines, Cesare Bonesana, marquis de Beccaria est entré dans l'histoire. Très inspiré par celui qu'il nomme "l'immortel", Montesquieu, mais aussi par les encyclopédistes français, Cesare Beccaria signe ici son plus grand chef d'oeuvre (...)
[...] Ainsi la peine de mort ne peut avoir d'équivalence en aucun cas, car elle ne représente pas l'équilibre résultant des peines. Mieux valent des travaux forcés à perpétuité. En effet, le législateur n'a pas à exercer le pouvoir de mort sur quelqu'un, acte à caractère exclusivement criminel. [...]
[...] Il faudrait alors priver l'homme de l'usage de ses sens Ainsi les peines doivent être salutaires et non un joug renfermant la liberté l'Homme, le rendant esclave Il vaut mieux se préoccuper d'avantages généraux que des inconvénients particuliers B. Une réflexion menée sur la peine de mort Les peines doivent servirent à la Nation. Ainsi la peine a comme mission la défense ou la protection de la société. La peine n'est pas la mise hors la loi. Elle est la garantie de la loi. La justice ne peut être criminelle, et ne peut condamnée à des peines plus atroces que l'acte commis. La cruauté, la barbarie, l'excès ne font pas plus respecter les lois. [...]
[...] La certitude d'une punition, même modérée, fera toujours plus d'impression que la crainte d'une peine terrible. Dans Des délits et des peines il fonde les bases du droit pénal moderne mais il développe surtout la toute première argumentation contre la peine de mort. Pour Beccaria, la peine est un moyen au service d'une fin: la protection de la société. Elle n'est donc légitime que si elle est dissuasive. De ce point de vue, l'esclavage à vie serait pour lui même plus efficace que la peine de mort. [...]
[...] En outre, dans Des délits et des peines Beccaria s'intéresse au droit pénal et à son fonctionnement en se dégageant de tout modèle religieux et donc de toute justice religieuse. Il dénonce dès lors la cruauté de certaines peines qu'il juge disproportionné comparées au crime ou au délit commis et qualifie ainsi le juge de barbare en s'appuyant, par exemple, sur la pratique de la torture et de la peine de mort. De plus Beccaria estime que les peines doivent être les mêmes pour une infraction donnée et ce sans circonstances atténuantes car les peines sont cruelles et inutiles. Le juge n'est pour lui qu'un distributeur de peine. [...]
[...] Une justice pénale fondée sur le culte de la loi A. Le principe de légalité des délits et des peines Nullum crimen nulla poena sine lege : en français : Pas de crime, pas de punition sans loi aujourd'hui qualifié de principe de légalité En présence de tout délit, le juge doit former un syllogisme parfait : la majeure doit être la loi générale, la mineure l'acte conforme ou non à la loi, la conclusion étant l'acquittement ou la condamnation Le législateur est seul détenteur de la souveraineté nationale, il représente toute la société unie par un contrat social Les peines doivent être fixées par écrits Il faut que les citoyens puissent avoir accès aux lois et être en mesure de les comprendre pour ainsi savoir ce qu'ils encourent en cas d'infraction = effet dissuasif B. [...]
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