La prolifération de récits, d'oeuvres cinématographiques, artistiques et de manière générale, tout ce qui touche à la culture notamment la pop-culture, démontre la fascination toujours présente pour les phénomènes ésotériques et en particulier la sorcellerie.
Le succès de séries télévisées comme Charmed, X-Files ou encore celui de la saga Harry Potter démontre l'intérêt du grand public pour les sorcières et sorciers et cet intérêt continue à faire recette à Hollywood.
Pour autant, le regard bienveillant sur les phénomènes magiques et la sorcellerie n'est que très récent dans l'histoire de l'Humanité et de nombreux pays continuent d'accorder une certaine foi en ces pratiques. La France, ainsi que l'Europe et les Treize Colonies Britanniques ont prêté attention à ces croyances, allant même jusqu'à décimer des centaines de personnes en raison de supposées pratiques magiques (...)
[...] La fonction répressive illustre la pleine puissance et main-mise du Roi et de l'Eglise sur la vie des sujets, elle montre qu'on ne peut impunément entretenir un commerce avec le Diable sans payer le prix de la colère divine. Enfin, l'exécution publique permet à la communauté de se purifier du péché, cette fonction purificatrice se retrouvait déjà chez les Grecs et les Romains durant l'Antiquité. Section 4 Le déclin de la chasse aux sorcières Ce déclin peut s'analyser en quatre mouvements. Le premier vient du Parlement de Paris en 1624 par la déclaration de saisine de droit des affaires de sorcellerie. [...]
[...] Pour éviter de se retrouver condamner par le Parlement de Paris, les juges des juridictions inférieures ne publient tout simplement pas leur audience. De la même manière les justiciables se soumettent mal et la lettre adressée par trois avocats de Potiers au Chancelier Séguier est l'exemple le plus frappant car elle montre la bonne foi avec laquelle croient les acteurs de la justice en leur droit de continuer leurs poursuites et de décider en dernier ressort[24] du sort des sorcières. [...]
[...] Les religions ne sont pas en reste et certaines Eglises Protestantes tels que l'Eglise Adventiste du Septième Jour ou l'Eglise Congretionnaliste appuient sur la fascination des humains pour les phénomènes qu'ils ne sont en mesure de comprendre. Le Code Pénal a oublié l'accusation de sorcellerie mais n'a pas abandonné la lutte contre les mouvements sectaires qui usent des mêmes voies que les Inquisiteurs des procès en sorcellerie et contre les charlatans qui sévissent en Occident. Enfin, les croyances magiques continuent à pulluler et à prospérer dans certaines régions tels que Haïti où la croyance vaudou reste très forte au sein de la population, montrant ainsi que les croyances ont encore de beaux jours devant elles. [...]
[...] Il est possible de synthétiser cet aspect en disant vulgairement qu'il ne faisait pas bon être malade mental à l'époque. Les différentes études menées par le CNRS mais également certains organismes d'études aux Etats-Unis[10] démontrent surtout qu'il n'y a pas vraiment de profil type de la sorcière idéale. Tantôt jeune, tantôt vieille, tantôt seule, tantôt mariée avec des enfants, parfois belle, parfois d'une laideur repoussante mais toutes possèdent un dénominateur commun : c'étaient des femmes pauvres, qui ont été le plus souvent victimes de la rumeur, rumeur qui est née de faits totalement rationnels et explicables tels qu'il sera possible de l'étudier ultérieurement. [...]
[...] Le Parlement de Paris essaya de rétablir un semblant de légalité dans les affaires en sorcellerie aux alentours de 1630. En effet, la jurisprudence parisienne marque un tournant en 1634. Dans un arrêt du 24 juillet 1634, l'avocat A. Le Maistre énonce dans son Plaidoyez ou sont les preuve de ce qu'on advance[21] ? Le Parlement en tient compte et décide d'appliquer plus fermement l'article 163 de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sous François Ier et à partir de 1624 énonce qu'elle est doit être saisi de droit des affaires de sorcelleries. VI. [...]
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