Les années 70 ont assistées à un bouleversement dans le football professionnel lorsque suite à un mouvement de grève débuté par les joueurs en décembre 1972, leurs « contrats à vie » (contrat liant le joueur au club jusqu'à l'âge de 34 ans) fût changés en « contrat à temps » (équivalent à un contrat à durée déterminée de 2 à 4 ans) ce qui provoqua une revirement majeur des rapports de force au sein des clubs professionnels de football, et amorça alors la caractéristique majeure du football, les transferts de joueurs entre clubs.
C'est dans ce contexte que la profession d'agent fût alors créée, lorsque des joueurs ont cherchés à se faire aider lors des négociations de contrat avec les clubs, par des proches (famille, anciens sportifs, attachés de presse etc.), qui avaient de vague connaissances juridiques.
[...] Alors que c'est théoriquement interdit en France, régulièrement les clubs rémunèrent directement les agents alors qu'ils sont mandatés par les joueurs. Pour contourner cette réglementation interdisant le double mandatement et imposant une rémunération de l'agent par le joueur, des mandats de recherche sont souvent créés, de manière fictive et antidatée avec le club alors que la relation entre l'agent et le joueur se formera de manière verbale uniquement, ou par écrit qui ne seront pas communiqués aux fédérations et autorités compétentes. [...]
[...] Mais cette typologie d'agent sportif est susceptible de constituer une partie des agents non officiels qui ne sont pas enregistrés et ne déclarent par leurs revenus. Ce fût le cas, pour l'agent du joueur de football Ronaldinho qui n'est autre que son frère, Roberto Assis, et qui a été condamné le 18 avril 2012 par la justice brésilienne, pour le chef d'inculpation d'évasion fiscale et blanchiment d'argent, a cinq années et 5 mois de prison - UNE GRANDE DISPARITE D'ACTEURS ET PRATIQUES. Une récente étude sur les agents sportifs dans le football a mis en évidence la grande hétérogénéité caractérisant ce secteur professionnel. [...]
[...] Suivant les cas, l'agent pourra être inculpé pour le chef de complicité d'abus de biens sociaux ou de confiance. Mais, en dissimulant, détenant et transmettant le produit d'un délit, l'agent sportif se rend aussi coupable de recel d'abus de biens sociaux ou de confiance selon la règle du concours réel d'infractions - UTILISATION DE FAUX CONTRATS DE RECHERCHE. De la même manière que les faux contrats de recherche par lesquels le club et l'agent donne l'apparence d'une mission de démarchage de joueurs aux fins de verser une rémunération fictive, les faux contrats d'image constituent un autre moyen pour réaliser une fraude fiscale (commissions occultes, salaire déguisé) ou du blanchiment d'argent. [...]
[...] Cette relation contractuelle synallagmatique apparaît comme équilibré entre les intérêts des deux parties étant donné que mieux l'agent conseillera son joueur, et plus celui-ci lui rapportera d'argent. Ce type de contrat gagnantgagnant peut néanmoins être source de dérives dans le cas où l'agent cherchera à gagner un maximum d'argent, par exemple en faisant changer régulièrement changer de club son joueur dans l'unique dessein d'empocher sa commission sur le montant du transfert, au détriment de l'intérêt sportif de son client et de l'obligation légale de bonne foi dans l'exécution des conventions12 qui s'impose à l'agent. [...]
[...] En cas d'échec, certains n'hésitent pas à abandonner leurs clients sur place, à leurs propres sorts, sans argent, ni papier, ni maîtrise de langue. Désormais en situation irrégulière (sans permis de travail ni de séjour), de nombreux joueurs préfèrent alors vivre clandestinement, d'emplois non déclarés 33 pour ne pas retourner dans leurs pays d'origines à cause d'un sentiment de honte face à leurs familles34 suite à leurs échecs. Les principaux pays d'Afrique victime des pratiques de la part de faux agents sont la Côte d'Ivoire, le Mali, le Cameroun, le Burkina-Faso, le Sénégal et la Ghana. [...]
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