"Si l'on ne nait pas criminel, on le devient et on ne le demeure pas davantage par hasard". La sociologue Marie-Thérèse MAZEROL parle de l'aboutissement de tout un ensemble de circonstances de vie personnelle et situationnelle. Elle ajoute que le crime n'est pratiquement jamais une conduite fortuite : il s'inscrit dans la trame d'une existence qui l'a préparé et qui, le plus souvent, se poursuivra marquée par lui. Mais les délinquants peuvent aussi réussir à se détacher de leur passé délinquantiel. Ainsi, par extension, on peut dire que si on ne demeure pas criminel par hasard, on ne sort pas non plus de cette vie par hasard, c'est la désistance.
La désistance ou le désistement est le "processus par lequel, avec ou sans l'intervention des services de justice pénale, l'auteur d'infraction met un terme à ses activités délinquantes et mène une vie respectant la loi par le développement de son capital humain (par exemple ses capacités individuelles et ses connaissances) et de son capital social (par exemple l'emploi, la création d'une famille, les relations et les liens sociaux, et l'engagement dans la société civile".
Cette définition induit que la désistance est un "processus" c'est-à-dire un cheminement, qui implique une certaine durée. Il y a une évolution de la personne. Mais y-a-t-il un déclic à un moment donné qui donne naissance à ce processus ? Les services de justice (juges, conseillers d'insertion et de probation (CIP), surveillants pénitentiaires...) peuvent-ils y jouer un rôle, et lequel ? Enfin, cette définition indique que la désistance n'est pas liée à un type d'infraction particulière mais plutôt à une succession d'infractions commises qu'on pourrait appeler une carrière délinquantielle ou criminelle (...)
[...] Que vous avez observé sur le terrain ? Pouvez vous nous donner des exemples ? Faire du bien Maruna a également montré qu'aide considérablement au changement de vision de soi-même et à l'acceptation par la communauté de l'ancien délinquant est le fait pour ce dernier de faire le bien d'une manière ou d'une autre : aider son prochain, avoir une activité associative, caritative. Est-ce un élément que vous retrouvez chez vos probationnaires qui désistent ou qui vont dans la bonne direction ? [...]
[...] Avez vous de nouveaux amis/ nouvelles relations non délinquantes ? Pouvez-vous nous raconter ? Est-ce un élément important pour arrêter les délits ? Avez-vous un travail ? Comment l'avez-vous trouvé ? Comment en cherchez vous ? Les CIP vous ont-ils aidé pour cela ? Si non, cela vous aurait-il été utile ? L'attendiez-vous ? Si vous avez un emploi, en êtes vous satisfaite ? [...]
[...] Ressentez-vous le besoin d'être responsable de quelqu'un d'autre, d'autres, de quelque chose ? Expliquez Quelle différence cela fait-il dans votre vie ? Ressentez vous le besoin de faire du bien, par exemple d'aider votre prochain, vos enfants, la société, les pauvres ? Cela vous plairait-il de pouvoir le faire ? Par exemple dans quoi ? Le faites-vous ou allez vous le faire ? A votre avis est-ce qu'il est plus facile, pareil ou plus difficile pour une femme de se réinsérer ? Pourquoi ? [...]
[...] Ainsi, par extension, on peut dire que si on ne demeure pas criminel par hasard, on ne sort pas non plus de cette vie par hasard, c'est la désistance. La désistance ou le désistement est le processus par lequel, avec ou sans l'intervention des services de justice pénale, l'auteur d'infraction met un terme à ses activités délinquantes et mène une vie respectant la loi par le développement de son capital humain (par exemple ses capacités individuelles et ses connaissances) et de son capital social (par exemple l'emploi, la création d'une famille, les relations et les liens sociaux, et l'engagement dans la société civile) Cette définition induit que la désistance est un processus c'est-à-dire un cheminement, qui implique une certaine durée. [...]
[...] Et vos parents, que font-ils dans la vie ? Si étranger, d'où venez vous/vos parents ? Parlez vous votre langue d'origine ? Etes vous née en France ou à l'étranger ? Situation pénale : Combien de condamnations avez-vous? Depuis quand avez-vous commencé à commettre des délits ? Pouvez vous nous expliquer pourquoi vous aviez commencé ? Vous vous en souvenez ? - les copains ? Les imiter, les épater, se faire accepter ? [...]
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