Jacques Mesrine "ennemi public nº1" dans les années 1970, a été arrêté en 1973, emprisonné dans les quartiers de haute sécurité et rédige son autobiographie. Le 8 mai 1978, il s'évade. Le 2 novembre 1979, Mesrine est tué par l'antigang au volant de sa voiture à Paris. Dans un ouvrage "Jacques Mesrine, l'instinct de mort", Jacques Mesrine retrace sa vie.
[...] Le 2 novembre 1979, Mesrine le Grand est tué par l'antigang au volant de sa voiture à Paris. Dans un ouvrage Jacques M Mesrine : L'instinct de mort (Flammarion, 2008), l'auteur, Jacques Mesrine lui-même retracent les crimes et délits qu'il a commis. De par ce livre, il nous mènera, de France, en passant par les USA ou le Venezuela. Il racontera son monde à lui, il parlera de ses fréquentations, des personnes qu'il a côtoyées Ce livre montre aussi le goût puissant de Mesrine du risque, de l'aventure, de la liberté. [...]
[...] Mais L'Instinct de mort est aussi une satire. Une attaque contre une justice de pantomime, contre les prisons, les QHS (quartiers de haute sécurité) et autres USC (unité spéciale de correction, au Canada), les conditions de détention, dans divers pays, qui sont une insulte aux droits de l'homme Dans les trois cent quatre-vingt-onze (391) pages de cette autobiographie, Mesrine évoque sa haine envers cette société qui ne sait que condamner. Il pointe du doigt son fonctionnement routinier et hypocrite. Mesrine refuse d'être condamné à la médiocrité perpétuelle Il abomine cette société qui ment, et qui bafoue ses propres lois et qui ne lui a jamais laissé aucune chance. [...]
[...] Mesrine ne se donne aucune excuse j'étais un inadapté social, un peu fainéant, joueur, buveur, aimant le risque et les filles, un être attiré par la vie nocturne, les bars louches et les putes il dit n'avoir aucun remords. Mais Mesrine affirme aussi avec force, et à maintes reprises être un tueur, oui, mais pas une crapule. Parce qu'il n'a jamais tué en dehors de son milieu, parce qu'il n'a jamais dépouillé des pauvres qu'il s'est toujours attaqué aux riches ou aux représentants de l'ordre. Hors-la-loi La société a perdu toute emprise sur moi ( Si je lui reconnais le droit de me condamner, je ne lui donne pas celui de me juger. [...]
[...] Il se révèle, mais se cache aussi, déguise, maquille, justifie, arrange les faits, construisant sa propre mythologie. Il avait sa vérité et voulait en faire part dans son livre. Il se désigne comme méritant la mort. Il voit la mort comme seule issue possible, une mort libre, d'homme qui avait fait son choix Mesrine, dans ces pages, amuse, provoque notre curiosité et passionne. Il possède un art du récit incroyable. Il irrite aussi, en affichant son orgueil (il est "la mort", il est un amant exceptionnel, il est, il est son égoïsme phénoménal, sa haine . [...]
[...] Ouvrage qui est très bien écrit, fidèle à l'homme que Mesrine était, fidèle à son personnage aussi, et est une petite bouffée d'oxygène dans cette société emprisonnée par la routine. Le livre délivre un peu dans la mesure où on est conduit à la lecture à lui envier cette liberté intérieure qu'il avait, ce courage, cette force . armes qu'il avait pour défier le temps, sa grande hantise, et l'espace. Mesrine aujourd'hui fascine toujours autant. Cette personne qui déteste l'emprise du temps, de l'espace, des gens est présenté aujourd'hui un peu comme un héros, au grand regret de ses victimes. [...]
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