« La peine alternative de TIG a une double finalité : éviter les courtes peines d'emprisonnement et faciliter la réinsertion… calmer l'angoisse d'une société qui, hors de la prison, croit qu'il y a aucune sanction. » Déclaration de Badinter, garde des sceaux, en 1982, à l'Assemblée générale.
Aujourd'hui, la prison ne semble pas atteindre son but et apparaît plutôt comme une école de la récidive, tout particulièrement concernant les courtes peines d'emprisonnement, malgré les efforts d'humanisation de son régime et de resocialisation du délinquant.
Les courtes peines d'emprisonnement ont un caractère nocif et désocialisant. Cette brève durée ne permet pas d'engager ou de réussir un travail de réinsertion ou d'insertion. Il s'agit de peines socialement dangereuses à l'égard de petits délinquants et donc généralement inutiles. En effet, ils sont exclus de la société et doivent surmonter les difficultés liées à la prison. C'est pourquoi il faut chercher à développer des alternatives à la détention comme le Travail d'Intérêt Général (le TIG).
Le Travail d'Intérêt Général renvoie à une idée ancienne. C'est en 1893, lors d'un débat à la Société Générale des Prisons que Guillot, juge d'instruction, suggère qu'une condamnation à un travail personnel pourrait être une peine principale. Mais la réflexion ne sera pas retenue, il faudra attendre le XXe siècle pour voir naître le TIG en France.
En France, à partir de 1981, une nouvelle politique criminelle est engagée avec l'entrée en fonction de Robert Badinter, ministre de la Justice, reprenant les objectifs poursuivis dans d'autres pays. Ainsi, s'inspirant du modèle anglais, une première expérience du TIG est mise en place en France. Parallèlement, un second groupe d'étude recommande l'institution du TIG.
[...] À côté des différentes difficultés rencontrées sur le terrain pour mettre en œuvre le TIG que j'ai également constaté un certain désengagement de la part des organismes. Le désengagement des organismes d'accueil On peut remarquer que la société ne joue pas le rôle qu'elle devrait jouer, et elle ne s'implique pas suffisamment dans la mise en œuvre du TIG. Il est difficile de trouver de nouveaux postes. Les mairies proposent peu de poste. Leur engagement s'effrite au fil du temps. [...]
[...] Les tigistes étant souvent jeunes, le TIG est l'occasion d'offrir un premier contact avec le monde du travail, ou de les réconcilier avec ce milieu s'ils ont connu une première expérience décevante. La valeur de l'engagement A travers le TIG, la personne découvre parfois aussi la valeur de l'engagement. L'engagement est essentiel dans l'exécution du TIG. L'engagement peut avoir une qualité pédagogique car on accomplit correctement ce qu'on a accepté de faire volontairement. C'est pourquoi, le condamné doit donner son consentement à effectuer un TIG. Mais le consentement a aussi un caractère juridique puisqu'on ne peut pas forcer une personne à exécuter un travail. [...]
[...] N'importe quel organisme va jouer un rôle dans la resocialisation du délinquant. Il faut que les organismes aient conscience de l'impact et de la conséquence de leur engagement, et du rôle qu'ils jouent auprès du tigiste. La recherche de nouveaux organismes et l'entretien des partenariats sont essentiels, et il ne faut en aucun cas relâcher les efforts accomplis. Il ne faut pas hésiter à organiser des rencontres entre le SPIP et ces organismes pour entretenir des relations, et faire des bilans sur les expériences de chacun. [...]
[...] Cette mesure se présentait donc comme une mesure novatrice et surtout prometteuse. Cette peine recherche véritablement un équilibre entre les différentes fonctions qu'une peine peut remplir En théorie, on insiste sur les objectifs prometteurs du TIG comme son caractère formateur, et pédagogique, ainsi que sur la prise en charge de l'exécution de la peine par la société A. La recherche d'un équilibre des fonctions traditionnelles de la peine Les fonctions traditionnelles de la peine La peine est traditionnellement conçue comme ayant une fonction rétributive, intimidatrice et éliminatrice. [...]
[...] Il peut acquérir une certaine formation. Il découvre des règles de base de toute activité professionnelle (respecter les règles de sécurité, et d'hygiène, respecter les exigences du patron, De plus, le TIG présente un autre objectif celui de la réparation. Le condamné est responsabilisé dans le TIG et prend conscience du dommage de son acte illicite et de la nécessité de réparer le préjudice. Et contrairement à l'incarcération qui aboutit à une certaine passivité des détenus, le TIG permet à la personne d'être pleinement actif dans l'exécution de sa peine. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture