La criminalité a toujours existé, c'est pourquoi on trouvera des réponses à la criminalité depuis des temps immémoriaux. Avant, la vengeance privée concernait des groupes. Par la suite, on a tenté d'organiser la vengeance en fonction de l'évolution des sociétés.
Extrait : "Il n'y a pas toujours eu d'écoles de pensée. Elles ont été théorisées à partir du moment où l'État s'est renforcé.
Pour Kant, le droit pénal est associé à la morale, c'est-à-dire que le droit pénal n'est que la traduction de la morale. Du coup, la peine a pour fonction de faire expier le délinquant. On va faire souffrir celui qui a fait souffrir (= loi du talion).
Cette doctrine est très extrême, c'est la justice absolue. Cela veut dire que parfois, elle est trop sévère, elle ne tient pas compte des spécificités du délinquant (son âge, ses capacités intellectuelles…) : parabole de l'île abandonnée de Kant (= un groupe vit sur une île totalement déserte. Le groupe désire se séparer, un condamné à mort est en prison et attend son châtiment. La justice absolue consiste à dire que même s'il n'y a plus d'utilité sociale, la sanction est appliquée, le condamné sera exécuté)."
[...] Il faut interner d'office certaines personnes, en prévention, il faut éclairer les ruelles sombres afin qu'il n'y ait pas d'infractions commises dedans. La femme étant le criminel de génie, il ne théorise pas sur elle, il théorise uniquement les hommes. Influence Tout est basé sur l'idée que l'on nait criminel et que l'on ne peut pas le changer. On peut alors tomber très rapidement dans des dérives d'eugénisme. Cependant, c'est grâce à cette doctrine que les sciences criminelles sont nées. Aucun gouvernement ne l'avouera, mais ils s'inspirent de ces travaux. [...]
[...] Cependant, nous sommes soumis à des contraintes qui font qu'il existe aussi une responsabilité sociale. Du coup, l'idée est que la protection de la société doit passer par différentes mesures, mais qui doivent être adaptées à la personne. Marc Ancel va notamment parler de la responsabilité des mineurs. Il va proposer une pédagogie de la responsabilité : il veut faire comprendre au délinquant, pourquoi il est délinquant, pourquoi il doit exécuter une certaine peine, et quelle peut en être l'issue. C'est donc beaucoup plus optimiste puisqu'il vise une resocialisation du délinquant. [...]
[...] Le but ultime du procès, pour cette école, serait d'aboutir au pardon de la victime. Influence Incontestablement, cette doctrine a eu une grande influence sur le droit pénal français, notamment sur les droits des mineurs. L'ordonnance du 2 février 1945, qui est la pâte de la défense sociale nouvelle, est la référence en matière de droit des mineurs. Elle a aussi abouti à la naissance de peines alternatives à la prison, par exemple, le travail d'intérêt général. : L'école abolitionniste Contenu Au sein du courant de la défense sociale nouvelle, quelques personnes s'en sont affranchies pour arriver à un mouvement plutôt contestataire, qui voudrait abolir le droit pénal afin de ne plus avoir de sanctions étatiques, supprimer les infractions, changer le vocabulaire (au lieu de parler d'infraction on parlerait de situation à problème Hulsman considère que lorsqu'une infraction pénale arrive, c'est que quelque chose ne va pas dans le groupe. [...]
[...] Le 1er code révolutionnaire n'a pas prospéré, car il a été fait en incohérence avec la société. Le plus important est le code de 1810 qui a survécu jusqu'en 1991, il était considéré comme parfait Mais très rapidement, un certain nombre d'évolutions sociales se sont produites en France (télévision, radio, automobile).Il y avait donc un grand intérêt à élaborer un nouveau code pénal. À partir de 1974, des commissions de révision du Code pénal sont mises en place. Différents projets ont été proposés en et 1981. [...]
[...] L'apport était tellement fort qu'on en retrouve encore des traces aujourd'hui. Beccaria est donc considéré comme le père du droit pénal moderne. : L'école positiviste Cette école est née en Italie, fin XIXe, en réaction aux thèses légalistes grâce à Lombroso (médecin), Ferri (avocat), Garofalo (professeur de droit pénal qui a écrit Criminologie en 1885). Contenu Lombroso est médecin légiste et fait des autopsies, essentiellement sur des militaires et des délinquants. À force de pratiquer des autopsies, il constate que dans les cerveaux des gens, il y a des caractéristiques communes entre les délinquants qui évoquent des stigmates d'animaux sauvages. [...]
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