« La prison c'est la privation de la liberté d'aller et venir et rien d'autre » déclare Valéry Giscard d'Estaing le 25 juillet 1974. Paroxysme du discours humaniste, il est encore recherché les suites concrètes de cette affirmation de principe. En effet, l'augmentation constante du nombre de détenus et leurs difficiles conditions de détention ne semblent pas s'inscrire dans cette perspective. Certes, la France reste encore loin des standards américains, premier pourvoyeur de détenus au monde (devant la Chine et sa population trois fois plus importante !) et dont les conditions de détention restent à revoir. Toutefois, dans l'espace européen, si la France ne fait pas encore figure de mauvais élève - l'Italie cristallise davantage les critiques, voire la Russie dans une vision plus large -, la situation requiert de rapides améliorations. Les conditions de détention actuelles ne s'accordent guère avec notre prison républicaine. Cette prison républicaine, lieu privatif de liberté respectant les valeurs de la République, notamment la dignité, doit répondre aux exigences de la société. Elle doit ainsi œuvrer dans le sens de l'intérêt social, qui transparait entre autres via l'idée d'enfermement punitif, prendre en compte le respect des victimes, mais aussi tendre à donner de réels gages de réinsertion sociale. Le temps de la relégation est terminé. Encore qu'au moins celui-ci était axé sur le travail, première base d'une réinsertion réussie.
[...] La prison républicaine dans la société française contemporaine Introduction La prison c'est la privation de la liberté d'aller et venir et rien d'autre déclare Valéry Giscard d'Estaing le 25 juillet 1974. Paroxysme du discours humaniste, il est encore recherché les suites concrètes de cette affirmation de principe. En effet, l'augmentation constante du nombre de détenus et leurs difficiles conditions de détention ne semblent pas s'inscrire dans cette perspective. Certes, la France reste encore loin des standards américains, premier pourvoyeur de détenus au monde (devant la Chine et sa population trois fois plus importante ) et dont les conditions de détention restent à revoir. [...]
[...] La condamnation par le malaise du personnel est latente. La condamnation par la CEDH imminente. Cette dernière a d'ailleurs pu déjà condamner l'Italie, la Russie et d'autres états d'Europe de l'Est sur le fondement explicite de la surpopulation carcérale. Des solutions existent, réduire le recours à la détention provisoire et la limitation à certains cas (notamment au regard de la présomption d'innocence rappelée par la loi du 15 juin 2000 dont les limites ont une nouvelle fois été illustrées via le procès en révision de Marc Machin), faciliter les aménagements de peine, des dépénalisations. [...]
[...] II - La nécessité de repenser le modèle pénitentiaire français. La détention en établissement pénitentiaire ne peut se limiter un éloignement temporaire de la société civile. Or face au problème structurel que constitue la surpopulation carcérale, toute action se trouve limitée Des solutions étrangères pourraient servir de support au renouveau de notre prison républicaine A - La surpopulation carcérale, frein à l'efficacité des prisons françaises Force est de constater la difficulté d'accompagner les détenus au regard de l'engorgement des prisons. [...]
[...] Cependant, ceci présente divers avantages économiques, libérerait de nombreuses places au sein de ses prisons territoriales, améliorerait donc les conditions de détention et nous ferait l'économie de nouvelles constructions. Reste que ceci demeure suspendu en premier lieu à une sensibilisation de l'opinion publique. Conclusion La France peut se targuer d'avoir un système pénitentiaire faisant place aux libertés individuelles, ce qui n'est en rien généralisé à l'image de la prison d'Evin en Iran. Cependant, politiques pénales et surpopulation carcérale ont déconnecté la prison française de son but initial, la reléguant en simple outil d'éloignement social. Pourtant, la sortie du condamné doit être préparée dès son entrée en détention. [...]
[...] Aucune évasion n'est à y déplorer. Ce système est bien évidemment restrictif sur le plan de l'accueil des détenus, ne visant finalement que ceux dont les chances de réinsertion sont les plus fortes. Il présente en outre l'avantage d'avoir comme épée de Damoclès le retour dans un établissement plus classique en cas de mauvaise conduite. Ce modèle existe déjà dans divers pays, au Luxembourg, en Autriche, ou encore en Grande-Bretagne. Un rapport gouvernemental a récemment loué leur efficacité. On en revient à l'un des points essentiels, le travail comme vecteur de réinsertion. [...]
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