Philip Onyancha est l'un des rares tueurs en série africain connu. En effet, il semblerait que les nations du tiers monde n'engendrent, au total, que 4% des tueurs en série recensés. Selon certaines études, cela peut s'expliquer par les disparités culturelles qui existent entre ces pays et les pays qui « produisent » le plus de tueurs en série (Amérique du Nord très loin devant et Europe). Cela peut également s'expliquer par le peu de moyens de communications des pays du tiers monde qui peut parfois empêcher d'identifier une série criminelle. Cela peut enfin s'expliquer par la censure d'Etat imposée par les régimes totalitaires qui demeurent nombreux dans ces régions du monde.
Philip Onyancha est un tueur atypique dans la mesure où ses crimes s'apparentent à des rituels religieux. En effet, il tue pour pouvoir progresser dans sa foi en un culte animiste dont il a toujours refusé de donner le nom. Il existe encore en Afrique de nombreuses croyances animistes qui sont fort mal connues des non adeptes et demeurent très diverses.
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Nous n'avons que fort peu d'informations sur les crimes commis par Onyancha. Il s'agit en effet d'un tueur ayant sévi dans les années 2000. Son procès ne s'est ouvert qu'en 2010. Il est donc encore un peu tôt pour que des détails criminologiquement intéressants soient disponibles pour le grand public.
En l'espèce, il nous est possible de dire qu'Onyancha a tué au moins 19 personnes, toutes des femmes et des enfants. Nous n'avons absolument aucune information sur les scènes de crime dans la mesure où les corps ont tous été soigneusement enterrés ou dissimulés par le tueur. Onyancha a reconnu tuer à la fois pour pouvoir rencontrer le chef de son culte animiste (et ainsi passer au niveau supérieur) et par plaisir. Il a également reconnu boire le sang de ses victimes ce qui est caractéristique des tueurs qui cherchent à s'approprier la force vitale de la victime. Ce besoin de tuer serait apparu depuis qu'une de ses enseignantes l'aurait initié au culte animiste. Il se décrit lui-même comme possédé et parfois pris d'une frénésie de tuer incontrôlable (...)
[...] Les modèles de classification. Type d'auteur. A première vue, Onyancha n'est pas un criminel narcisso-sexuel dans la mesure où rien dans ses crimes ne laisse entrevoir une motivation sexuelle et perverse. En effet, il se contentait de soumettre ses victimes, selon lui en les subjuguant avec un pouvoir. Plus vraisemblablement, il choisissait des victimes faibles, n'étant pas de taille à se défendre contre lui. Il était en effet, dans son travail, chargé d'assurer la sécurité de personnes. On peut donc penser qu'il avait une stature impressionnante qui empêchait les femmes et les enfants qu'il choisissait pour victimes de se débattre efficacement. [...]
[...] Ces propos sont donc à nuancer. Il est important de noter ici qu'Onyancha était marié, ce qui est plutôt rare pour un tueur en série inorganisé. Ce type de tueur a en effet généralement des difficultés pour entretenir une relation stable avec une personne. Ce point peut sans doute être expliqué par une différence notable de culture entre le Kényan et les pays occidentaux pour lesquels les typologies de tueurs ont été conçues : dans la culture kényane, le mariage tient sans doute encore une place très importante. [...]
[...] Une fois qu'il s'est assuré que le lieu est propice, il salue sa victime, pour la subjuguer dit-il. Ou peut-être la salue-t-il lorsqu'il la rencontre pour l'amener facilement dans un endroit calme et propice au crime ? Quoi qu'il en soit, une fois que la victime est à sa merci, il l'étrangle avant de boire son sang. Une fois qu'il en a terminé, il prend toujours soin de dissimuler le corps dans un endroit discret) ou de l'enterrer. D. Le profil criminel. Onyancha pourrait être qualifié de tueur en série narcissique inorganisé. [...]
[...] L'escalade criminelle. En l'espèce, il ne semble pas qu'il y ait eu, au cours d'un crime ou au cours de la série criminelle, une escalade criminelle. En effet, si Onyancha avait, comme il le prétend, le pouvoir de subjuguer ses victimes pour les rendre faibles, il n'y a aucune raison pour qu'il y ait eu une escalade criminelle dans la mesure où cette dernière n'apparait que lorsque la victime résiste et oblige ainsi le tueur à faire preuve de plus de violence qu'il ne l'avait envisagé. [...]
[...] Devoir 3 sur les tueurs en série : Philip Onyancha. Philip Onyancha est l'un des rares tueurs en série africain connu. En effet, il semblerait que les nations du tiers monde n'engendrent, au total, que des tueurs en série recensés. Selon certaines études, cela peut s'expliquer par les disparités culturelles qui existent entre ces pays et les pays qui produisent le plus de tueurs en série (Amérique du Nord très loin devant et Europe). Cela peut également s'expliquer par le peu de moyens de communications des pays du tiers monde qui peut parfois empêcher d'identifier une série criminelle. [...]
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