« Il faut un spectacle terrible pour contenir le peuple » . Cette phrase lancée par Truaut de la Bouverie en 1791 intervient deux ans après la fin de la période d'Ancien régime marquée par la Révolution française . Cette déclaration , reprise dans le contexte de l'époque , ne semble avoir aucune raison d'être puisqu'à cette période , le courant de pensée dominant est celui de l'école classique qui prône le fait , qu'il est nécessaire d'installer davantage d'humanisme à travers les peines prononcées . Dénonçant ainsi le caractère rétributif des sanctions telles qu'elles étaient appliquées avant 1789 . Or , comme le prouve cette citation, la conception utilitariste ne semble pas avoir convaincu tout le monde . En effet , la sortie de l'Ancien régime est trop proche , c'est pour cette raison qu'à la fin du 18ème siècle perdurent des idéologies mises en place durant la période 1515 - 1789. Notamment celle sur la peine qui doit être rétribution les tenants de cette doctrine, comme Montesquieu, Diderot ou encore Rousseau, pensent à l'époque qu'une sanction doit avoir pour fonction de rétablir la cohésion sociale, et le seul moyen envisagé pour y parvenir, est de faire disparaître l'élément qui a porté atteinte au corps social à savoir le délinquant. De là, est née la cruauté que l'on attribue aux sanctions pénales, et qui a perduré au-delà de 1789. Le principe de cette répression, est-ce qu'on appelle « le Talion » loi issue de la Bible.
[...] Toutefois, un petit nombre de pays continuent d'exécuter des mineurs délinquants. Depuis 1990, à la connaissance d'Amnesty International, huit pays ont exécuté des prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis alors qu'ils avaient moins de dix-huit ans : l'Arabie saoudite, la Chine, les États-Unis, l'Iran, le Nigeria, le Pakistan, la République démocratique du Congo (RDC) et le Yémen. La Chine, le Pakistan et le Yémen ont depuis lors fait passer à dix-huit ans l'âge minimum que devait avoir un délinquant au moment des faits pour être passible de la peine de mort, et l'Iran s'apprête à en faire autant. [...]
[...] Dénonçant ainsi le caractère rétributif des sanctions telles qu'elles étaient appliquées avant 1789. Or, comme le prouve cette citation, la conception utilitariste ne semble pas avoir convaincu tout le monde. En effet , la sortie de l'Ancien régime est trop proche , c'est pour cette raison qu'à la fin du 18e siècle perdurent des idéologies mises en place durant la période 1515 - 1789. Notamment celle sur la peine qui doit être rétribution les tenants de cette doctrine, comme Montesquieu, Diderot ou encore Rousseau, pensent à l'époque qu'une sanction doit avoir pour fonction de rétablir la cohésion sociale, et le seul moyen envisagé pour y parvenir, est de faire disparaître l'élément qui a porté atteinte au corps social à savoir le délinquant. [...]
[...] Pourtant, durant des siècles, il a été démontré que son utilité n'est pas primordiale. Il est même constaté que dans les pays où la peine de mort ne sévit plus, le taux de criminalité n'a certes pas diminué mais n'a pas pour autant augmenté. Les conservateurs ne sont pas dupes et se rendent évidemment compte qu'à un moment donné, l'abolition ne pourra pas être évitée. Mais en attendant ce qui permet la sauvegarde de cette sanction est le phénomène dit de la peur du lendemain L'exécution des délinquants est devenue une véritable tradition dans les pays comme la France ou l'Angleterre. [...]
[...] À la suite de l'abolition de la peine de mort, la réclusion criminelle à perpétuité ou à temps devient la sanction pénale la plus élevée dans l'échelle des peines. Réflexions sur la réclusion criminelle 7. La peine de mort dans le monde, et les effets néfastes d'une montée en puissance des droits de l'homme. Légende : _ Pays en bleu : peine de mort abolie. _ Pays en bleu clair : peine de mort abolie à l'exception de certains crimes. _ Pays en vert : peine de mort inutilisée depuis environ 10 ans. [...]
[...] De cette manière, nous pouvons nous questionner quant à la manière dont la peine capitale s'est retrouvée dans un état de désuétude avant d'être abolie? Nous étudierons en premier lieu, de quelle manière la peine de mort a été mise en place dans notre société, ainsi que les critiques qui lui ont été formulées dès l'arrivée du courant de pensé humaniste Puis dans une seconde partie, nous expliquerons le processus de désacralisation de la peine de mort qui a mené à son abolition, avant de nous interroger sur la valeur de la peine la plus élevée de nos jours, à savoir la réclusion criminelle Fondements et critiques relatifs à la peine capitale Le caractère rétributif attribué à la peine de mort provient principalement de la période d'Ancien Régime. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture