Gilles Bernheim, plagiat, affaire Bernheim
Affaire Bernheim accusé de plagiat
Les faits remontent déjà à quelques années quand le 7 mars 2014 le site Strass de la philosophie rend compte de similitudes entre l'ouvrage de Gilles Bernheim « Quarante méditations juives » paru en 2011 et un écrit du philosophe Jean-François Lyotard « Devant la loi » sorti en 1991. La polémique s'embrase et la presse se fait alors l'écho de ce qui deviendra « l'affaire Bernheim ».
[...] La Torah ne nous dit-elle pas « ne juge pas ton prochain avant de te trouver dans sa situation » - Pirkei Avoth, Chap Michna 4 - ? Dès lors qu'une situation ne s'est pas produite dans son processus de vie, personne n'est à même d'affirmer qu'il aurait agit différemment. En outre, le jugement que l'on va porter sur autrui va déterminer la manière dont on nous juge dans le Ciel. De ce fait, il est important de juger toute personne favorablement de sorte que le jugement négatif que nous pourrions porter, ne se retourne pas contre nous. [...]
[...] L'affaire se serait probablement estompée s'il elle n'avait pas été alimentée par la révélation d'autres emprunts. D'abord avec l'ouvrage du Grand Rabbin « Le souci des autres, fondements de la loi juive » paru en 2002 pour lequel deux pages ont été reprises du livre de Jean-Loup Charvet « L'éloquence des larmes ». Gilles Bernheim justifiera cet emprunt, arguant que son ouvrage s'appuyait sur des cours donnés dans les années 80 alors qu'il était aumônier des étudiants au Centre Edmond Fleg et que, pour éclaircir ses enseignements, il s'est parfois aidé d'ouvrages littéraires, prenant des notes sans y mentionner les références des auteurs jusqu'à se les approprier. [...]
[...] Il n'a simplement pas eu le courage de revenir là dessus. Pour autant, il n'a jamais profité du titre d'agrégé, ni pour un quelconque poste ni pour des avantages pécuniaires. Quant à la virulente critique sur les « plagiats » il conviendrait de souligner la faible importance quantitative de ses emprunts. Bien sur, cela n'enlève en rien la faute morale ; cependant un homme qui s'est repenti de ses fautes et s'en ait excusé publiquement ne mérite pas de telles attaques. [...]
[...] Mais c'est l'Express qui donne le coup de grâce : de plagiaire on l'accuse désormais d'être menteur. La dénonciation vise le titre d'agrégation de philosophie qu'il n'aurait pas obtenu contrairement à ce qui est mentionné dans plusieurs notices biographiques. Sous pression, Gilles Bernheim annonce donc le 11 avril dernier, lors de la réunion du Conseil du Consistoire central en formation extraordinaire, sa décision de prendre congé de ses fonctions. Pourquoi un tel acharnement ? Monsieur Gilles Bernheim n'a pas l'agrégation, certes. [...]
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