« Dans la plupart des cultures, on est coupable d'être une victime » Boris Cyrulnik. Cette citation démontre l'absence de réels statuts et parfois même de prise en compte des victimes dans les différentes cultures mondiales. Pendant longtemps, il y a eu un manque d'intérêt et de sympathie pour la victime. Devant les instances judiciaires, si le criminel est l'acteur principal, la victime fait figure de spectateur. C'est le chœur dans la tragédie antique. Heureusement, cette situation vise à s'améliorer mais après une longue période d'ignorance.
Ainsi, après avoir connu un âge d'or jusqu'à la fin du Moyen-âge, les victimes sont tombées dans les oubliettes du système de justice pénale, durant de longs siècles. Malgré diverses études dès le début du XXe siècle, ce n'est que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'un cadre normatif respectueux de leurs droits se construit, tant au niveau international que sous l'impulsion solidaire du secteur associatif. Le mot même de victime n'apparaîtra qu'en 1970 dans le code de procédure pénale.
Cependant, quels peuvent être les liens qui unissent les auteurs et leurs victimes ? Pour y répondre, nous allons nous borner au domaine pénal qui représente le plus cette notion de « couple » entre l'auteur et sa victime. Pour cela, nous allons tout d'abord développer les liens juridiques entre eux en voyant leurs relations au cours de la procédure pénale, en ignorant la phase préliminaire correspondant au dépôt de plainte et aux suites possibles de celle-ci. En effet, à cette étape, la victime et l'auteur n'ont pas vraiment de lien entre eux. Nous verrons postérieurement la phase la plus importante, celle du procès. Ensuite, nous étudierons les liens affectifs entre ces deux protagonistes, ce qui correspond à la notion du couple pénal, c'est-à-dire le couple composé du criminel, au sens large du terme, et de sa victime. Sans oublier les relations préalable à l'infraction, afin d'étudier dans quelle condition de connaissance l'infraction est commise.
[...] Pour y répondre, ils ont organisé des Rencontres Détenus-Victimes (les RDV). Ce centre organise des réunions regroupant quatre femmes victimes d'infractions à caractère sexuel, quatre abuseurs, deux animateurs et deux bénévoles qui tiennent le rôle de représentants de la communauté Le tout, en général, à la demande des victimes et avec l'appui du Service correctionnel du Canada. C'est ce qu'il nomme la justice réparatrice Selon ce principe, il réunit de façon volontaire des victimes et des agresseurs ayant subi ou commis des crimes similaires. [...]
[...] Mais c'est aussi le moment où la victime sera soulagée d'un poids et aura réparation de son préjudice. Ainsi, le procès pénal est dirigé par deux grands principes directeurs, tout d'abord la publicité des débats et les débats contradictoires. Concernant la publicité des débats, c'est l'article 306 du Code de Procédure pénale qui gère ce principe pour la Cour d'assises et l'article 400 en ce qui concerne le tribunal correctionnel. Tout d'abord, les audiences sont publiques, c'est-à-dire que toute personne voulant y assister en a la possibilité, cela est également valable pour la presse qui pourra ensuite en rapporter le contenu. [...]
[...] La justice pénale fabrique des victimes dans les cas d'erreur judiciaire ou lorsqu'elle inflige des peines trop sévères. La paix sociale résulte de l'équilibre entre les droits et les devoirs. La défense des droits est le premier devoir civique de l'homme. Dans la société humaine règne la même vérité que dans les sociétés animales : les individus inférieurs attaqués ne répondent pas et ne cherchent pas à se défendre Dans notre société compétitive, ceux qui réussissent ont raison. Tous courent à l'aide du vainqueur. Ceux qui échouent dans la lutte pour le droit deviennent victimes. [...]
[...] De nombreuses études ont constaté que, par certaines interactions, les victimes collaborent souvent avec leurs criminels. Cette collaboration, consciente, inconsciente ou subconsciente, se manifeste par des imprudences, par la passivité, la lâcheté, par l'agressivité ou le refus de porter plainte. Des personnes trop naïves, des êtres imprudents ou trop peureux déclenchent une infraction par leur comportement comme si ces personnes cherchaient les dégâts, la perte de leurs biens et la souffrance. Le professeur BARUK, explique qu'entre le masochiste et l'homme normal, on trouve des catégories intermédiaires. [...]
[...] Avant de déterminer les liens entre l'auteur et la victime, il semble nécessaire de définir ces deux notions. La victime, du latin victima signifiant créature offerte en sacrifice aux Dieux, utilisés chez les païens et les peuplades primitives, et étymologiquement de la même famille que le verbe vincere signifiant vaincre. La victime est définie dans un sens large, comme l'être qui souffre d'une manière injuste des agissements d'autrui. Dans ce cas, il s'agit des victimes d'infractions pénales (crime, délits, violences sexuelles, pédophilie mais aussi des victimes d'injustices, de pressions psychologiques, etc. [...]
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