La justice porte sur ce qui doit être ou ne pas être. Le comportement humain n'est pas entièrement prévisible, il peut parfois être porté vers l'excès, la dérive, l'infraction... Mettre en lumière cette contingence du comportement humain, c'est présupposer la responsabilité de chacun de ses actes, et justifier la mise en oeuvre de sanctions pénales.
- Peine - du mot latin « poena » qui signifie « rançon d'un meurtre » mais aussi « réparation, punition », et du mot grec « poinê » qui signifie « prix du sang ». Idée de faire payer celui qui commet un crime.
- Juste - le terme « juste » renvoie à l'idée de justice mais aussi à ce qui est « conforme à... », « ajusté ». On estime donc qu'une peine est juste à partir du moment où elle constitue une réponse conforme au crime commis par le coupable identifié.
« Une peine juste est une peine qui régénère les liens blessés par le crime ». Frédéric Gros dans Et ce sera justice. Punir en démocratie : définition problématique car elle donne la finalité d'une peine mais non les moyens de sa mise en oeuvre (...)
[...] Il faut donc une adaptation des lois trop générales aux situations particulières, car comme le dit la formule de la Cour Suprême USA : les lois ne sont qu'un moyen, la justice est la fin La question est cependant celle du degré avec lequel on peut s'écarter de ces lois : de quelle marge de manœuvre disposent les juges pour adapter la loi à une situation, le risque étant qu'à trop prendre en compte les particularités des uns et des autres, on finisse par ne plus pouvoir se mettre d'accord sur ce qu'est une sanction pénale juste. III. Existe-t-il de juste peine ? A. Se mettre d'accord sur ce qui est juste : théorie et pratique La théorie John Rawls : Nous avons tous des appréciations du juste et de l'injuste assez différentes. Rawls oppose le juste et le bien. [...]
[...] Quels sont les critères d'une peine juste ? INTRODUCTION : La justice porte sur ce qui doit être ou ne pas être. Le comportement humain n'est pas entièrement prévisible, il peut parfois être porté vers l'excès, la dérive, l'infraction Mettre en lumière cette contingence du comportement humain, c'est présupposer la responsabilité de chacun de ses actes, et justifier la mise en œuvre de sanctions pénales. Peine du mot latin poena qui signifie rançon d'un meurtre mais aussi réparation, punition et du mot grec poinê qui signifie prix du sang Idée de faire payer celui qui commet un crime. [...]
[...] Beccaria affirme que ce qui prévient le plus sûrement les crimes est la certitude du châtiment. Le principe d'humanité : il affirme à la fois la barbarie et l'inutilité de la cruauté en matière de châtiment. La justice ne doit donc pas être l'accomplissement de l'instinct de vengeance. Le principe de légalité : il faut fonder le droit pénal sur la loi et rien que sur la loi. L'adage latin disait Nullum crimen sine lege (il n'y a pas de crimes sans lois). [...]
[...] - Dans la conception de l'Ancien droit, la prison n'est qu'un lieu de détention préventive. Elle est uniquement conçue pour empêcher la fuite du prévenu, dans l'attente de son châtiment. Autrement dit, la prison n'est pas une peine, car ce serait une peine cachée, non visible et donc indubitablement moins spectaculaire La révolution française va changer les choses : dans le code pénal de 1791, l'emprisonnement occupe une place privilégiée : pour les constituants, le premier fondement des peines est leur utilité sociale. [...]
[...] S'il frappe à mort un animal, il le remplacera vie pour vie. Si un homme provoque une infirmité chez un compatriote, on lui fera ce qu'il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on provoquera chez lui la même infirmité qu'il a provoqué chez l'autre. La justification de la peine de Mort : Rousseau : c'est pour n'être pas la victime d'un assassin que l'on consent à mourir si on le devient. [ ] D'ailleurs, tout malfaiteur attaquant le droit social devient par ces forfaits rebelle et traître à la patrie, il cesse d'en être membre en violant ses lois, et même il lui fait la guerre. [...]
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