Statut de Rome, article 7 de la Cour internationale de Justice, ONG Organisation Non Gouvernementale, crimes contre l'humanité, génocides, nazisme, Tribunal de Nuremberg, Tribunal international de l'ex-Yougoslavie, plan législatif, plan juridictionnel, ONU Organisation des Nations Unies, écriture de l'Histoire, apaisement des mémoires, Juridiction internationale, mémoires individuelles ou collectives, devoir de mémoire, interdiction du négationnisme, apartheid
Les crimes contre l'humanité peuvent se définir par une liste des crimes concernés. Dans ce cas, les crimes contre l'humanité sont ceux listés par le statut de Rome de la Cour internationale de Justice au sein de son article 7. Cette liste est légèrement simplifiée par l'Organisation non-gouvernementale (ONG) qui mène des actions contre les crimes internationaux qui n'ont pas été punis, l'ONG TRIAL. Il s'agit donc de : meurtre, extermination, esclavage, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, violences sexuelles, persécution de tout groupe identifiable, disparitions forcées de personnes, crime d'apartheid et "autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé physique ou mentale". Cette liste ne peut être retenue seule sans la précision suivante pour que ces crimes soient considérés comme des crimes contre l'humanité : ils doivent avoir été "commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque".
[...] Les génocides font partie de la catégorie des crimes contre l'humanité, mais sortent quand même du lot à plusieurs égards : sur le plan législatif même, mais aussi sur le plan juridictionnel (au moment des jugements). En effet, les génocides sont un crime contre l'humanité assez particulière. Il s'agit de la mise en exécution d'un plan qui "vise, en temps de paix ou de guerre, à l'extermination d'un groupe de population civile arbitrairement déterminé, par exemple un groupe national, ethnique, racial ou religieux". [...]
[...] Quoi qu'il en soit, la justice des crimes contre l'humanité a un impact sur l'Histoire pour les raisons suivantes. La justice doit être entendue ici au sens large : comme l'ensemble des étapes autour d'un procès (celles qui précèdent le procès et celle qui le succèdent). Autrement dit, tous les éléments du passé qui ont pu être soulevés (au moment des enquêtes, des révélations, des témoignages, des aveux, de trouvailles dans les archives ou sous terres, etc.) sont autant d'éléments qui vont servir aux corroborations ou au contraire à la révision de l'Histoire. [...]
[...] Sans ce "retour dans le passé", l'avocat n'aurait pu avoir tous les éléments nécessaires pour comprendre, puis analyser et enfin argumenter. Certains magistrats quant à eux refusent de considérer qu'ils réécrivent l'Histoire. Pourtant, l'ensemble des jugements de crimes contre l'humanité a pour conséquence de créer une refonte de l'Histoire - même si ce n'est pas le but recherché par les juges. En tout cas, il est indiscutable qu'il existe un réajustement de l'Histoire par la justice qui a pour conséquence d'apaiser les mémoires. [...]
[...] Les éclaircissements de la Justice sur l'Histoire permettent d'apaiser les mémoires qu'elles soient individuelles ou collectives. B. L'apaisement approximatif des mémoires individuelles et collectives Une distinction doit être faite entre Histoire et mémoire. Si le premier est "l'étude scientifique d'une évolution", le second est un élément affectif isolé qui sort un évènement en particulier de l'Histoire. C'est d'ailleurs pourquoi il y a une distinction qui est faite entre les visions objectives et les visions subjectives des mémoires. Même si les mémoires ne sont que des éléments parmi d'autres englobant l'Histoire, elles ont souvent des particularités qui ont leurs importances. [...]
[...] Nous voyons donc d'abord quels sont ces pans de l'Histoire avant de se rendre compte de l'impact de la justice sur l'Histoire. Évidemment, les pans de l'Histoire qui sont essentiellement concernés sont ceux du XXe siècle. Cette partie de l'Histoire est surnommée parfois "siècle des guerres". D'où d'ailleurs la difficulté pour les différents tribunaux (de Nuremberg, de l'ex-Yougoslavie, etc.) de condamner sous le chef d'accusation de crime contre l'humanité tant la période comporte des épisodes de guerres et prête donc souvent à qualifier les crimes de "crimes de guerre" et non de " crime contre l'humanité". [...]
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