La peine est traditionnellement définie comme un châtiment infligé au délinquant en rétribution de l'infraction qu'il a commise. La peine est prononcée par le tribunal au nom de l'autorité souveraine et manifeste la réaction de la société face à un comportement qu'elle refuse d'admettre. L'intérêt du sujet va être de déterminer à quoi sert la peine. Dans l'analyse contemporaine, la peine doit permettre d'éviter la réitération de comportements analogues, il ne s'agit pas d'un simple moyen de sanction de l'infraction, mais un mécanisme qui répond à plusieurs impératifs. Dans nos sociétés contemporaines, la peine est intimement liée à l'État. Dans la Rome antique, la peine n'a pas nécessairement cette fonction et elle est surtout utilisée pour réprimer sévèrement. Il sera donc intéressant de s'attacher aux fonctions de la peine au cours de l'histoire.
[...] Ceci a été repris par tout le monde. Un individu qui sait qu'il va purger une peine lourde, peut avoir tendance (sous l'effet de sa sanction) à se dire qu'il n'a rien à perdre et donc commettre d'autres crimes par exemple prendre en otage des gardiens de prison pour pouvoir s'évader. La prison est d'ailleurs un facteur de délinquance à cause des contacts avec des détenus plus dangereux. Il faut donc que la peine puisse être exécutée de façon à améliorer le délinquant, de façon à le réadapter. [...]
[...] C'est ce qui est représenté par l'image de la balance, la cité tient la balance et veille à ce que l'équilibre ne soit pas rompu. Enfin, sous le règne de l'empereur il y a une politique essentiellement répressive qui se veut dissuasive et qui apporte davantage d'importance à la prévention des crimes futurs plutôt qu'à assurer la réparation des crimes commis. Pour dissuader, il fallait que la peine soit plus sévère. On a donc beaucoup recours à la peine de mort. [...]
[...] Des peines qui ont pour but de dissuader Durant l'époque classique (entre la fin de la République et l'Empire), certains auteurs romains songent à d'autres motivations, autre que la vengeance pour justifier une sanction, on s'intéresse donc désormais à la protection de l'individu. Il existe donc des intérêts qui semblent contradictoires entre d'un côté le désir des individus qui sont soucieux de vengeance et de réparation et de l'autre côté, une cité qui est soucieuse d'une politique de répression dissuasive. On retrouve des traces de ces débats dans un texte rédigé par Aulu-Gelle 130-180 apr. J.-C. qui a un certain nombre d'interrogations sur le rôle de la peine. [...]
[...] Sous la république en général on applique avec une réelle attention la peine de mort. Les formes d'exécution des peines sous le bas empire sont plus spectaculaires, on parle de supplicia pour parler de ces peines. Dans le système romain, on observe bien que le délinquant est mis de côté, il est le fautif donc il doit être puni sévèrement. Au fil des siècles, cette affirmation va décliner et on va voir que la victime n'est plus tout permis mais qu'il existe même des dispositions en faveur du délinquant. [...]
[...] Ainsi dans la Rome archaïque, les peines relèvent surtout du domaine de la vengeance. Au cours de cette période un certain nombre de peines ont été utilisées et plusieurs des peines pratiquées relèvent du domaine de la vengeance, il ne s'agit pas de la vengeance instinctive (pulsion violente), mais d'une vengeance contrôlée par le groupe social, qui tolère ce recours, mais l'encadre d'un certain nombre de règles. C'est notamment le cas de la peine de la sacratio qui sanctionnait un certain nombre de crimes publics, graves, comme l'atteinte à l'autorité parentale (la répression du parricide occupait une place importante à Rome) ou l'atteinte à la puissance d'un tribun de la plèbe. [...]
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