« Ce qui élève l'homme par rapport à l'animal, c'est la conscience qu'il a d'être un animal. Et du fait qu'il sait qu'il est un animal, il cesse de l'être. » Cette citation du philosophe allemand Friedrich Hegel prend tout son sens à l'observation de l'évolution des sociétés humaines. En effet, la principale caractéristique qui différencie le règne animal de la communauté humaine, c'est une organisation bien spécifique que cette dernière s'est imposée, se modelant et s'affirmant au fil du temps.
Ainsi, les sociétés humaines n'ont pu s'organiser sans que l'on édicte des règles qui s'appliquent à chacun de ses membres et dont le but final est de permettre à ceux-ci de vivre en communauté. De fait, lorsque ces règles ne sont pas respectées par un des membres, la société va intervenir en sanctionnant celui qui a enfreint la règle sociale.
Néanmoins, en fonction des époques, ces règles n'étaient pas issues d'un processus législatif et démocratique comme c'est le cas aujourd'hui dans la majeure partie des États. En effet, la plupart des règles étaient autrefois issues de la religion dominante d'un État donné. Si l'on prend l'exemple de la France, cet Etat s'est longtemps proclamé comme étant un pays catholique ; de fait, et pendant un certain temps, la Bible représentait l'autorité suprême et ses directives constituaient la majeure partie des règles à respecter. De manière générale, on peut donc définir la religion comme étant un ensemble de croyances et de pratiques culturelles, et professant une foi se référant à des valeurs supérieures et divines.
[...] La morale et la religion édictent donc un certain nombre de règles imposable à l'être humain pour lui permettre d'organiser sa société. En fait, on retrouve cette idée d'organisation de par le fonctionnement de la législation actuelle. Effectivement, le code pénal, entre autres, énonce différentes règles régissant la société, et donc certaines sont fondamentales pour l'équilibre de cette même société. Ainsi, lorsque l'une de ces règles est violée, ce sont les sanctions les plus sévères qui vont être mises en œuvre. À l'opposé, si la règle est de moyenne ou de peu importance, la sanction sera plus légère. [...]
[...] Ainsi, sous l'ancien régime par exemple, le droit pénal était clairement imprégné d'éléments moraux et religieux. De plus, s'il est possible de mettre en avant l'argument historique pour expliquer la présence de moralité dans le droit pénal ; nous ne pouvons pas ignorer l'élément philosophique. Nous avons auparavant décrit la morale comme étant un ensemble de règles relatives à la conduite de l'homme. La morale est en général personnelle et varie d'une personne à l'autre, mais plusieurs de ses préceptes se retrouvent souvent chez tout le monde. [...]
[...] Ce phénomène qui rend le droit pénal autonome va avoir lieu dans une grande partie du monde, mettant de côté toute influence du religieux sur la production législative. Ainsi, le droit pénal extériorise toutes prérogatives issues religieuses, mais se charge également de contrôler sa libre application. Seront alors créer en France par exemple, des lois permettant la liberté de culte, interdisant la diffamation fondée sur la religion . etc. Actuellement, si le droit pénal semble trouver quelques sources dans la morale et/ou la religion, on ne peut constater qu'il en est imprégné comme ce fut le cas auparavant ou encore actuellement dans certains pays. [...]
[...] La morale est là pour la perfection intérieure de l'individu. Le droit pénal quant à lui, a un but beaucoup plus restreint, il a pour but de préserver la paix sociale. De plus, deuxième distinction, lorsqu'on viole une règle morale, la seule sanction serait les remords or ceux-ci constituent une sanction purement intérieure. À l'opposé, lorsqu'une règle pénale est violée, la sanction est tout, sauf intérieur, elle vient de l'extérieur. Enfin, il existe des règles pénales contraires à la morale. [...]
[...] etc.) celles-ci étaient de nature à créer une sorte de morale commune assimilable au droit. Dès lors, il est possible de délimiter trois catégories de règles différentes. On trouve, certes, des règles morales qui interviennent en dehors de toute intervention pénale et des règles pénales n'ayant pas de rapport avec la morale, mais en contrepartie, il existe un certain nombre de règles morales ayant une application juridique. Ainsi, si la morale est souvent assimilée au droit, on retrouve encore plus de similitudes entre ce dernier et la religion. [...]
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