Elle va d'abord se fonder sur une étude de l'urbanisation du début du 19ème siècle. Cette étude, liée à l'urbanisation entraîne des changements dans la manière de vivre. Le corps social doit donc particulièrement s'intéresser à la gestion des populations urbaines nouvelles, c'est-à-dire celles qui résultent de l'exode rural et qui sont les populations les plus défavorisées.
Ex : une étude de 1838 à Bruxelles sur le logement va servir de base H. A. Frégier. Cette étude montre que 25% de la population de la ville de Bruxelles s'entasse dans 3% de la surface et des logements habitables (...)
[...] Ce faisant, à l'échelle d'un corps social, la théorie géographique permet la mise en place d'une politique criminelle. Ce n'est plus une analyse théorique, mais une analyse pratique qui s'adapte à la société étudiée. Surtout, le délinquant n'a plus à être considéré comme un être malsain, mais la partie d'un taux statistique moyen de criminalité. Dans la logique scientifique statistique, on ne peut supprimer la délinquance qui fait partie de la réalité sociale. Cette école connaît son heure de gloire entre 1830 et 1880, elle permettra de grands progrès en matière de délinquance. [...]
[...] Il démontre ainsi statistiquement que dans une analyse statistique, les mêmes crimes se reproduisent dans le même ordre, au même endroit, tout comme le mariage, les naissances, les morts. Le phénomène criminel est donc aussi relatif que d'autres éléments fondamentaux de la vie. On est donc, entre le libre arbitre de Kant et le déterminisme de Ferri. Les conclusions auxquelles il parvient sont discutables car cela manque de prévision. Ex : il constate que certaines causes se manifestent de manière constante en lien avec le phénomène criminel, notamment l'âge et le sexe. [...]
[...] Un phénomène aussi complexe que la délinquance ne peut se résoudre simplement. Ex : contrairement aux politiques actuels populistes L'école géographique va contester les pré-requis d'autres écoles. Ils estiment que statistiquement, le lien pauvreté/crime ne s'applique que dans le changement d'état, de celui d'aisance à celui de pauvreté. Ce que l'on peut conserver de ces théories, c'est la représentation de la criminalité comme un fait humain brut, susceptible d'une analyse statistique, scientifique. C'est la mise en ordre, la typologie (taxinomie) à partir d'observation qui étaient dispersées. [...]
[...] Mais, le grand auteur de l'école géographique est Adolf Quételet (belge). Certains estiment que c'est le père de la sociologie criminelle. Il publie en 1835 l'ouvrage, Physique sociale, Essais sur le développement des facultés de l'homme. Dans la méthode, on est dans celle de Comte. À partir de l'analyse empirique, on établit des lois permettant de comprendre les liens unissant ces phénomènes. On estime que si on sait comment ça marche, on peut freiner le comportement. Il prend comme exemple l'astronomie. [...]
[...] Cette étude montre que 25% de la population de la ville de Bruxelles s'entasse dans de la surface et des logements habitables. Et qu'il y a là, un taux de mortalité très élevé, tout comme un taux d'alcoolisme, qui se développe et qu'il est donc directement criminogène. On adapte donc à la maîtrise du développement urbain, les statistiques, l'analyse scientifique. Ces statistiques doivent donc apporter des informations sur la délinquance générale. Donc en 1927, apparaissent en France, les statistiques judiciaires. [...]
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