La criminologie va donc étudier la construction pénale et étudier les jugements de valeur portés sur certains comportements en fonction de périodes politiques. Cette différence d'approche est fondamentale.
Ex : Avant 1975, l'avortement était pénalement puni. Pourquoi ces comportements sont à un moment donné des infractions pénales et ne le sont plus aujourd'hui, ils sont mêmes protégés ? Idem pour l'adultère et l'homosexualité.
Ces auteurs disent donc que le crime ne peut être naturel, il résulte d'une construction pénale, c'est une construction totalement artificielle.
Ex : Evolution de la légitime défense.
Dès sa naissance, la criminologie connaît une certaine contradiction : étudie-t-on un phénomène naturel ou une construction artificielle ?
La criminologie est une science relativement jeune, du XIXème siècle, qui souffre encore de certaines contradictions. Il y a même une grave incertitude car on arrive à se demander si la criminologie est vraiment une science ou un simple "mythe" comme certains auteurs le prétendent, contrairement à la tradition anglo-saxonne (où c'est dans leurs moeurs).
La criminologie est née et se développe juste après la naissance des sciences humaines. Celle-ci va introduire un modèle déterministe dans l'explication du comportement humain.
Donc la criminologie va développer un modèle similaire et en même temps apparaît aussi la notion d'homme libre, responsable, ayant des droits imprescriptibles : l'homme doit répondre de ses actes parce qu'il est responsable : contradiction (...)
[...] Ils ne vont plus utiliser que des investigations. Les chercheurs veulent développer de nouvelles données indépendantes des statistiques. Il y a 2 sources principales : - les études de délinquance autoreportées ou autoproclamées : on demande aux gens de dire qu'ils ont commis ou non des infractions ; c'est une technique qui fonctionne pour certains mais pas du tout pour d'autres ; - depuis les années 60 on a recours aussi aux enquêtes de victimation : consiste à interroger les gens sur les infractions dont ils ont été victimes ; voir pourquoi les victimes ne portent pas plainte Les limites de ces enquêtes sont que cela ne marche pas forcément pour toutes les infractions. [...]
[...] - Les criminels à étiologie biologique : elle vient d'une anomalie organique. Le problème est qu'au bout de tout ça, même si on est dans une aspiration psychologique, tout ramène à l'instinct, et donc à l'organique. Il faut attendre surtout le juste après guerre pour que se développent les thèses phénoménologiques avec Jaspers : pour comprendre le crime, il faut ajouter au facteur constitutionnel une analyse du vécu du sujet et particulièrement les complexes familiaux. E. Degreff, professeur à Louvin, revendique une psychiatrie à 3 niveaux pour envisager les délinquants : - Les faits n'existent pas en eux-mêmes mais comme éléments mentaux - Il faut construire comment l'acte délinquant prend sens dans le vécu du délinquant. [...]
[...] De plus, la criminologie est une matière récente. Cette discipline n'a pas une autonomie prononcée, car elle est au carrefour entre plusieurs sciences, et est en déficit de légitimité en France. Aujourd'hui, elle est à la mode (surtout criminalistique). La criminologie est une réflexion sur la justice pénale (comment jugent les juges sur le crime Le rôle du criminologue n'est pas de se soumettre au pouvoir judiciaire, mais de l'aider. La criminalistique est un moyen d'aide soumis au pouvoir judiciaire et surtout à la police. [...]
[...] Son absence va forcément avoir des conséquences, notamment sur le fonctionnement de la famille. Ces critiques correspondent aussi à des observations concrètes. On constate dans le monde carcéral contemporain qu'il y a des ruptures familiales, qu'il y a des violences physiques, symboliques, que c'est une peine corporelle, qu'il y a des conditions de détention différentes Donc certains ont pu soutenir que c'était une souffrance stérile qu'il faut supprimer. En formulant cette critique, on risque de se retrouver devant une nouvelle impasse : en attendant ça existe le temps qu'on réfléchisse à une nouvelle solution. [...]
[...] Il y a même une grave incertitude car on arrive à se demander si la criminologie est vraiment une science ou un simple mythe comme certains auteurs le prétendent, contrairement à la tradition anglo-saxonne (où c'est dans leurs mœurs). La criminologie est née et se développe juste après la naissance des sciences humaines. Celle-ci va introduire un modèle déterministe dans l'explication du comportement humain. Donc la criminologie va développer un modèle similaire et en même temps apparaît aussi la notion d'homme libre, responsable, ayant des droits imprescriptibles : l'homme doit répondre de ses actes parce qu'il est responsable contradiction. Contexte A l'époque, l'homme est perçu comme la créature de Dieu. [...]
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