L'histoire de la peine est sans commencement, et la plupart des ses analyses sont celles des moyens par lesquels un groupe organise sanctionne des hommes qui ne respectent pas les règles communes. Corps frappes, mutiles, enfermes ; versement d'une somme d'argent a la victime ou a l'autorité publique ; travail force ou consenti au profit de la communauté ; menace d'être enferme ; mort infligée. Les personnes, les biens, les droits et libertés ont été et sont matière à sanctionner, ce qui change c'est seulement les modalités selon lesquelles s'exercent droit et pouvoir de punir. Toutes les études qui ont été faites, permettent de répondre à la question « Comment punir ? », et après « Pourquoi punir ? .Pourquoi infliger une peine ?
Mais qu'est-ce qu'une peine ?
Différents philosophes ont essaye de donner un sens au concept de la peine. Beccaria
affirmait « c'est que, pour que la peine ne soit pas un acte de violence contre un citoyen, elle doit être essentiellement publique, prompte, nécessaire, la moindre des peines applicables dans des circonstances données, proportionnée au délit et déterminée par la loi », en énonçant le principe d'une modération des peines et un principe de moindre pénalité. Beaucoup des innovations de la loi du 11 juillet 1975 ne sont pas sans illustrer ce principe de moindre pénalité, spécialement dans le cas ou le législateur invite le juge pénal à ne pas prononcer une peine d'incarcération. Hegel a écrit que la peine est une négation, plus précisément la négation d'une négation. La peine est « un dire que non » a la commission active ou passive des comportements incrimines pénalement. Pour Durkheim, la peine est un fait social (= toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure ; qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante des ses manifestations individuelles.) Des lors, la réaction sociale constitue la peine par conséquent la peine remplit une fonction sociale. Michel Foucault fait une découverte du corps comme objet et cible du pouvoir, ce qui nomme « discipline », en énonçant que « la peine, pointe extrême de la discipline, s'adresse aux corps et les dresse. La peine d'incarcération est prise sur les corps, prise des corps, prison.
[...] Cette institution incarne la violence primordiale de l'État (en partie due aux réactions populistes la société est en effet encore plus violente que les lois). Aussi on peut considérer qu'une peine qui n'est pas traversée par une logique sanitaire, éducative, ou protectrice des droits n'est qu'une violence nue. L'enfermement serait ici donc une telle violence et par conséquent une mauvaise peine. Conclusion Les développements précédents nous ont montré pour quelles raisons l'enfermement peut être finalement considéré comme une "mauvaise peine". [...]
[...] Quand ils arrivent en prison, il faudrait faire un tri de telle sorte qu'on ne les met pas dans le même endroit que les copains. Mais, comment peut-on mesurer la peine qu'on doit infliger au délinquant ? Comment faire admettre qu'il est bien de faire mal à quelqu'un pour répondre au mal qu'il a fait ? La réponse semble simple en reposant sur une pensée légaliste : la loi c'est la loi, sa force vient de la seule sanction. On punit celui qui enfreint de même qu'on doit obéir à la loi, on doit punir celui qui la transgresse. [...]
[...] L'incarcération une solution acceptable au problème de la délinquance ? Nous nous interrogerons principalement sur la prison ; les conditions de vie, sa raison d'être, le châtiment. Elle ne sert qu'à une seule chose qu'elle réussit d'ailleurs fort bien : punir. Mais punir est-il utile ? A qui ? Il est très grave au niveau des principes d'affirmer que le délinquant doit être puni pour que la victime retrouve la paix. On touche un problème métaphysique qui peut rejoindre d'autres questions telles que : l'homme il besoin de se venger, de répondre à la violence par la violence ? [...]
[...] Cela tient à plusieurs facteurs. Tout d'abord, l'architecture de nombreux établissements pour peine est à mettre en cause. En visitant certaines prisons, on ne peut que constater l'état de délabrement des pièces communes telles que les noudpoints ( carrefour entre les différents quartiers et lieu où se trouvent des parloirs . des cellules minuscules souvent abîmées au gré des passages des différents détenus ( on peut d'ailleurs lire certaines impressions du séjour en prison de quelques personnes condamnées), des quartiers disciplinaires insoutenables ou par mesure de sécurité le peu de meubles que comporte chaque ‘mitard' est solidement fixé au mur voire bétonné, ou la lumière trop faible fait perdre toute notion du temps qui passe, ou les murs sont griffés par des hommes divagants Ainsi, l'architecture des établissements pénitentiaires de Loos est installée sur d'anciens camps de détention allemands conçus durant la Seconde Guerre mondiale. [...]
[...] En effet, à l'égard de certains délinquants, la manière forte est celle qui convient le mieux. Par ailleurs, l'expérience pénitentiaire montre que les progrès les plus sensibles dans la voie de la réadaptation, de la dissuasion sont stimulés par le retrait de certains avantages en cas de relâchement (ex : annulation de la liberté conditionnelle). Ensuite, pour les individus, enfermer un délinquant permet d'aboutir à une sécurité momentanée. En effet, pendant qu'un délinquant est en prison, il ne peut pas commettre d'infractions, de troubles à l'ordre public. [...]
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