Enrico Ferri, théorie multifactorielle, criminologie, criminalité musculaire, criminalité de ruse, criminel-né, criminel aliéné, criminel passionnel
D'après Enrico Ferri, le phénomène criminel peut s'expliquer par la combinaison de plusieurs facteurs, entre autres : des facteurs endogènes (inhérents à la personne du criminel) et des facteurs exogènes (extérieurs à la personne du criminel). Il a mis en exergue un certain nombre de critères qui, selon lui, pourraient être à l'origine du déclenchement de la manifestation de comportements criminels chez certains individus.
[...] En d'autres termes, ce sont des criminels qui n'arrivent pas à se débarrasser de leurs comportements criminels au point que c'est devenu normal pour eux. Les criminels occasionnels Ce sont des personnes qui commettent des crimes par occasion, c'est-à-dire à chaque fois qu'ils en ont l'opportunité. D'après Ferri, ces criminels souffrent d'une faiblesse constitutionnelle. C'est-à-dire qu'ils ont vécu dans des conditions défavorables au cours de leur enfance et n'ont pas été vraiment épanouis, du coup cela a été le bouton déclencheur de leurs comportements criminels. [...]
[...] Toujours d'après ses analyses, il estime que ces éléments susmentionnés peuvent être casés dans deux potentielles colonnes : celle de la criminalité musculaire ou celle de la criminalité de ruse. Criminalité musculaire : C'est le genre de crime exercé par des moyens de force, notamment physiques. Ex. : Coups et blessures. Criminalité de ruse : C'est le genre de crime orchestré grâce à des moyens de ruses, des manipulations psychologiques ou toutes sortes de manigances à caractère intellectuel pouvant être la cause directe ou indirecte de la commission d'un acte criminel. Ex. [...]
[...] Ferri est un peu indulgent vis-à-vis de ce genre de criminel, il propose de ne pas l'enfermer, mais plutôt de lui imposer le paiement des dommages-intérêts en faveur de la famille de la victime. Parce que dans sa vision, un criminel passionnel n'est pas du genre à récidiver, c'est dans cette optique qu'il disait d'ailleurs : « On ne peut pas tuer deux fois par amour ou par jalousie. » Quoique cette pensée n'ait pas fait l'unanimité des spécialistes en criminologie, Enrico pensait tout de même de cette manière. [...]
[...] Qu'en est-il de la religion ? Peut-elle être considérée comme un facteur criminogène aussi ? En effet, cette question a fait l'objet de multiples débats entre les grands criminologues, chacun d'eux avait un point de vue différent sur ce sujet. Quant à Ferri, il considérait que la religion ne devient un facteur criminogène, que lorsqu'elle est utilisée à des fins politiques. Classification des délinquants par Ferri En effet, Enrico Ferri ne s'est pas limité à classifier seulement les facteurs criminogènes, mais il a également donné une classification des types de délinquants qui existent généralement dans une société. [...]
[...] » C'est-à-dire qu'un individu qui présente les signes d'un criminel-né peut ne pas devenir criminel, tout dépendra de son milieu d'évolution. Les criminels aliénés Il s'agit des criminels qui souffrent de troubles mentaux, tels que les psychopathes, les attardés mentaux, les tueurs en série, les sociopathes . Ferri a préconisé des mesures préventives pour ce genre de criminels afin de les maintenir sous bonne garde et protéger la population de leurs actes. Il a surtout mis l'accent sur l'internement de ces personnes dans des établissements psychiatriques, encore appelés « les asiles psychiatriques ». [...]
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