Depuis les premiers temps, la criminalité n'a jamais cessé de se manifester. Il faut s'intéresser à la genèse de la délinquance.
Comment devient-on délinquant ? Dans la tradition chrétienne, le délinquant est un pécheur, c'est une personne maitresse de ses actes et responsable de son destin et qui choisit de faire le mal, de céder à la tentation. C'est donc un homme ou une femme libre, qui dispose de son libre arbitre mais qui choisit de se tourner du côté obscur de la force. Les anciens manuels le qualifient de scélérat, d'ange noir, de misérable : c'est celui qui commet le crime par calcul. Quelle que soit l'étiquette que l'on pose sur ce comportement, cela ne résout pas la question du pourquoi.
[...] Des études ont été menées sur le poids de l'hérédité : un criminologue américain a rédigé un livre The Juke Dugdaly qui étudiait l'arbre généalogique d'un certain Juke qui était un alcoolique violent. Il semble attesté du poids de l'hérédité. Il est probable que le milieu dans lequel grandissaient les héritiers de ce juke devait être très délétère, influence de l'alcool, etc. On ne peut pas dire que l'école positiviste et les thèses de Lombroso aient été consacrées. Cette théorie de l'homme criminel peine à convaincre surtout elle pose problème, car elle est profondément déterministe. [...]
[...] Cette idée a été laïcisée par une approche philosophique utilitariste. Des auteurs comme Montesquieu, Beccaria, ont soutenu que le criminel dispose d'un certain libre arbitre. Ils ont considéré que la peine constitue le prix à payer pour sa faute. Cette théorie recherche davantage l'utilité sociale de la peine plus que le salut individuel du délinquant. Les peines doivent être dissuasives. Le but est d'adopté des peines suffisamment dissuasives qui vont donc détourner le délinquant de son projet délictueux. Montesquieu insiste sur la nécessité de prévoir des peines proportionnées. [...]
[...] Si la dangerosité d'une personne est avérée, il est concevable d'appliquer des mesures préventives avant tout passage à l'acte. si on suit ce raisonnement, on va emprisonner quelqu'un sans qu'il n'ait rien commis. Un certain nombre de ces criminologues soutiennent que si on est face à un criminel né d'une dangerosité extrême il faut l'éliminer : soit par une mise à mort ou une réclusion à vie. En revanche, pour les délinquants d'habitude, les positivistes considèrent qu'ils doivent être réadaptés par le travail. [...]
[...] C'est une criminologie de la rue, purement intuitive, qui a été théorisée par la suite. Un grand criminologue, professeur de médecine, Lombroso a publié un ouvrage consacré à l'homme criminel : il part du constat que la criminalité n'est pas un phénomène essentiellement humain. Certains animaux, comme les singes, tuent pour savoir qui sera le mâle dominant et commettre ce qui pourrait s'apparenter à des escroqueries. Le crime ne serait pas un produit de la liberté, mais un acte de bestialité qui nous rapprocherait des animaux. [...]
[...] Rétribution pour la faute commise par le criminel. Suivant un deuxième courant positiviste, la peine constitue au contraire une réaction sociale adaptée à la dangerosité du criminel. Une école humaniste pour laquelle la peine doit tendre à la resocialisation de l'individu. La fonction rétributive de la peine. C'est l'idée que l'on paie le prix. La peine sert à faire payer le prix de la faute commise. Elle sert à compenser la faute commise. Dans le droit le plus primitif, la vengeance privée exprimait déjà l'idée de rétribution. [...]
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