Le sport et ses dérives. Le sport, avec ses valeurs et son idéal olympique, est régulièrement terni par des affaires de dopage, de violence et de corruption.
Parallèlement à la professionnalisation de ce secteur qui brasse désormais des centaines de milliards de dollars, le XXème siècle n'a pu que constater la contamination de ces dérives à tous les sports majeurs pratiqués à travers la planète (football, athlétisme, cyclisme etc.). Parmi tous ces délits, la corruption représente la principale menace pesant sur le sport, en se développant auprès des instances sportives comme des joueurs et clubs, notamment en raison d'intérêts financiers mais aussi sportifs.
Un terrain criminel idéal. Alors que les activités liées aux grand banditisme sont habituellement purement criminelles (trafic de drogue, traite d'êtres humains), réprouvés par la société (prostitution), perçues comme douteuses (ventes d'armes) ou neutres (passations de marchés publics), le sport présente l'avantage d'être généralement perçu comme « propre » car évoquant des valeurs sociales positives, ce qui a longtemps permit à ce marché d'échapper à une réglementation juridique plus stricte. De ce fait, de nombreux réseaux mafieux ont investis le terrain sportif à des fins économiques (blanchiment d'argent, enrichissement rapide) grâce au manque de transparence et à un important flux financier véhiculé par le sport. En combinant les caractéristiques propres au marché économique sportif, à une meilleure acceptation sociale des infractions de blanchiment et de corruption, étant des crimes sans effusion de sang, le crime organisé a trouvé dans le sport un terreau fertile pour développer ses activités criminelles.
[...] Ils sont donc devenus des cibles privilégiées pour les organisations criminelles transnationales. Les salaires des joueurs et arbitres étant des sommes dérisoires, il devient très simple de les corrompre en les achetant pour des sommes modiques au regard des profits de l'infraction. Selon un rapport de l'ambassade américaine1 le football bulgare avec un salaire moyen de 12 euros par joueur est contaminé par la criminalité organisée qui est à la tête des plus grands clubs afin de s'en servir pour blanchir de l'argent, manipuler des matches et améliorer leurs images médiatiques. [...]
[...] Les empreintes mafieuses sur certains sports en raison de la proximité géographique comme la mafia japonaise dans le sumo3 peuvent donc ne plus laisser le choix aux sportifs. Ancien sport national au Japon, le sumo a été déclassé récemment par des sports tels que le baseball suite à d'énormes scandales4 à répétition mêlant ces lutteurs professionnels aux mafias locales, les Yakuza. Les écoutes téléphoniques ont montré que la plupart des matches arrangés étaient des rencontres sans enjeu pour les sportifs, c'est-à-dire qui n'avait pas d'incidence directe sur leurs classements La Mafia italienne et le football de haut niveau. [...]
[...] P a g e La corruption d'acteurs clés. La corruption de tous les acteurs serait la technique la plus sûr pour réduire tout risque de hasard, mais la discrétion et la rentabilité d'une telle opération apparaît elle beaucoup moins intéressante pour le crime organisé. La discrétion et le secret prévale pour assurer la pérennité de telles opérations de fraudes aux paris. Moins de joueurs sont corrompus et plus le risque de dénonciation et découverte est faible. Et l'opération est d'autant plus rentable en cas de réussite. [...]
[...] FJELNNER tiré de L'industrie du jeu et des paris en ligne attire l'attention de l'Union Européenne sur l'intégrité du sport www.eu-ba.org C.CHAMPEYRACHE, Société du crime, un tour du monde des mafias, CRNS éditions, Paris p.390. P a g e 28 BIBLIOGRAPHIE Ouvrage généraux HILL D., Comment truquer un match de foot Florent Massot, Toronto p. ASINOF E., Eight men out: the black socks and the 1919 World Series, Tonbridge p. LASSERRE CAPDEVILLE J., La lutte contre le blanchiment d'argent, L'Harmattan p. [...]
[...] Initialement, les opérateurs physiques de paris sportifs fonctionnaient majoritairement sur le système du pari mutuel, mais avec l'apparition d'Internet, les opérateurs ont adoptés le pari à cote à la quasi-unanimité. Le système du pari mutuel regroupe l'ensemble des mises des parieurs pour les regrouper en une masse commune puis les redistribuer aux gagnants au prorata de leurs mises ce qui a pour conséquence que l'on ne connaît la cote et son gain potentiel qu'une fois l'évènement sportif réalisé. Le pari à cote fixe quant à lui définit la cote en amont de la compétition sportive. [...]
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