Gabriel Tarde, Emile Durkheim, Alexandre Lacassagne, Enrico Ferri, criminalité, criminologie, théorie des conflits de culture, gitans, nomades, communauté, Lombroso, article 491 du Code pénal, Maroc
À l'époque d'Enrico Ferri, il y a eu trois explications différentes données par des spécialistes de renommée en matière de criminologie, à savoir : Emile Durkheim, Alexandre Lacassagne et Gabriel Tarde. Chacun de ces trois auteurs avait une conception différente des causes de la criminalité dans une société que nous aurons l'occasion d'étudier progressivement.
[...] Alexandre Lacassagne : la théorie des conflits de culture dans la criminalité Quant à Lacassagne, il était aussi médecin légiste, mais était en parfaite contradiction avec Lombroso. Selon lui, la criminalité d'une société n'est rien d'autre que le résultat de l'influence qu'exerce celle-ci sur les personnes qui y vivent. C'est dans ce sens qui disait que : « Les sociétés n'ont que les criminels qu'ils méritent », c'est-à-dire que c'est l'influence d'une société qui impacte la formation de la personnalité du criminel. [...]
[...] Par ailleurs, il nous parle aussi des situations de conflits culturels pouvant être à la source de la criminalité d'une société. En ce sens que l'on retrouve une communauté d'immigrés dans presque toutes les sociétés apportant avec eux leurs cultures d'origine qui, souvent, peuvent être largement différentes de celle des autochtones. Ceci pose un problème d'intégration des étrangers dans la société d'accueil, les immigrés se sentent pour ainsi dire un peu isolés ou lésés par rapport aux autochtones, ce qui les conduit à commettre souvent des actes criminels. [...]
[...] Cela s'explique par le fait que leur groupe est un cercle assez restreint et par conséquent leurs enfants ne peuvent devenir autre chose que de braves personnes dénouées de tout penchant criminel. Par ailleurs, il a également fait des études sur les professionnels du crime, sur le langage qu'ils ont en commun ainsi que d'autres signes distinctifs tels que le tatouage. Le tatouage criminel, en effet, est un signe qui permet aux criminels d'avoir une appartenance à une corporation criminelle. Ex. : Les tatouages observables chez les mafieux russes. [...]
[...] Chacun de ces trois auteurs avait une conception différente des causes de la criminalité dans une société que nous aurons l'occasion d'étudier progressivement. La théorie de Durkheim sur la criminalité Pour Emile Durkheim, la criminalité est un phénomène de sociologie normale. C'est-à-dire qu'il pense que la criminalité doit être étudiée en fonction de la culture de chaque société. En effet, c'est une analyse assez logique dans la mesure où, compte tenu des valeurs culturelles disparates des sociétés du monde, un même acte peut être incriminé dans une société et légalisé dans une autre. [...]
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