Eléments juridiques de structure pénale : l'exemple italien

Extraits

[...] Les tests prédictifs utilisés sont divers et varient au fil des années, on peut parmi eux citer celui de Gluck (1950) pour l'étude comportementale des jeunes délinquants Déontologie professionnelle : Un aspect important du criminologue concerne sa propre déontologie professionnelle. L'expert travaille sous mandat public, il n'a aucune obligation de maintenir le secret professionnel vis-à-vis du sujet en examen, mais il le doit vis-à-vis de son mandant. Chaque information/donnée acquise doit pourtant être communiquée et il est nécessaire d'agir dans une totale objectivité et de tenir son propre rôle, sans céder à l'illicite et au favoritisme. [...]

[...] Le système pénitentiaire italien est un des plus mythiques d'Europe, mais aussi un des plus tolérants et des plus permissifs. Le système de règles italien tend, en outre, à être recentré sur la resocialisation et sur les mesures alternatives. La réforme a trois différents contenus : Les dispositions sur l'organisation carcérale, en harmonie avec les règles minimales pour le traitement des détenus. L'identification des interventions pour traduire en actes la finalité du traitement et de la rééducation durant l'incarcération. L'introduction de nouveaux instruments de sanction pénale extramuros (mesures alternatives à la détention). [...]

[...] Pour les comportements qui ont perdu leur prégnance négative dans la perception sociale, et qui retombent dans la discrétion éthique subjective. La dépénalisation consiste, en pratique, à retirer des lois pénales quelques sortes de délits mineurs, ou plus fréquemment, faire s'écouler dans le but de sanctions administratives les infractions précédemment considérées de la compétence de la justice pénale, ou avec la non-prévision de peine pour quelques faits illicites pénalement. L'annulation de quelques délits figure encore en Italie avec la loi 689 du 24 novembre 1981 (art.32) qui prévoit que : Ne constituent plus des délits, et sont sujets à la sanction administrative du paiement d'une somme d'argent, toutes les violations pour lesquelles sont seulement prévues des peines d'amende. [...]

[...] Elles alimentent les espérances des condamnés de réduction de peine. Les mesures introduites par la loi Gozzini ont été interprétées comme une compensation de la bonne conduite carcérale, mais de tels bénéfices font abstraction de tous les buts effectifs de se rééduquer de la part du bénéficiaire (aussi, il l'affiche de façon évidente et compréhensible, pour obtenir ce bénéfice), et sont dénués de tout résultat resocialisateur. Les orientations actuelles de la politique pénale en Europe sont la décarcérisation, la dépénalisation et la déjudiciarisation La décarcérisation : La décarcérisation (ou mieux : réductivisme pénal) est l'orientation de la politique pénale qui, en Italie et en Europe, a trouvé la réalisation la plus concrète et la plus incisive. [...]

[...] En général, dans la culture européenne d'avant l'époque des lumières la finalité de la peine était celle de l'antique loi du Talion et de la vengeance. N'ont pas manqué, en mode sporadique, les principes juridiques et philosophiques qui attribuèrent aussi à la peine une fonction d'amende et d'expiation spirituelle. Au 19e siècle s'est produite une transformation radicale des instruments punitifs : Par l'influence de la philosophie des lumières, de Beccaria en particulier, avec la réalisation en Europe de codes pénaux et de procédures pénales. [...]