Les pouvoirs publics québécois semblent avoir pris conscience de cet enjeu et paraissent prêt à relever un double défi consistant d'une part à favoriser la prise en compte de la victime par un développement des mesures de réparation psychologique et/ou matérielle, et d'autre part, à tenter de responsabiliser l'auteur de l'infraction afin d'éviter toute récidive (...)
[...] Ce programme a été mis en place en 1983 et concerne les jeunes délinquants de 15 à 21 ans ayant commis une infraction de vol qualifié en récidive. L'objectif de cette rencontre est double : permettre aux victimes de questionner les délinquants afin d'apporter des réponses à leurs questions, mais du point de vue des délinquants, qui sont, rappelons le des récidivistes, ce programme leur permet de se confronter aux conséquences de leurs actes et donc les faire réfléchir quant aux raisons de ceux-ci. [...]
[...] Seront concernés donc les jeunes mineurs de moins de 18 ans. Il est assez intéressant de débuter l'analyse en se penchant sur quelques chiffres. On constate alors une image faussée de cette délinquance dans l'esprit de la population qui voit une croissance constante (selon une enquête auto-révélée, plus de 92% des jeunes reconnaissent avoir commis une infraction pouvant les mener devant les tribunaux[1]), alors même que les statistiques officielles dénotent une baisse de la délinquance en générale. En tout état de cause, cette tendance démontre bien le fait que la délinquance juvénile interpelle, dérange. [...]
[...] Le médiateur lui fait donc part de la requête de Mme X. Albert est gêné. Il demande au médiateur d'appeler Mme X pour lui présenter ses excuses, celle-ci accepte de lui parler. Albert, une fois la conversation terminée déclare au médiateur c'est émouvant d'entendre parler cette femme elle lui avait donné son adresse, il lui avait annoncé sa visite dans l'heure suivante. Il nous a dit qu''il lui porterait des fleurs une médiation directe aurait pu ici tourner au carnage. d-Le pouvoir du médiateur. [...]
[...] Nous dirions dans un premier temps que la médiation ne doit pas, pour certains, être confondue avec la conciliation. Le rôle du conciliateur étant plus directif que celui du médiateur, ce dernier pourra prendre un certain nombre d'initiatives dont le médiateur n'a pas le pouvoir. Il est à noter que tous les auteurs ne sont pas de cet avis, preuve en est qu'au Québec le mot médiation sera employé à la Cour Supérieure et conciliation au Tribunal administratif, sans voir de grands bouleversements quant aux pouvoirs conférés au juge agissant en tant que tel. [...]
[...] Le risque de partialité du médiateur suscite également quelques craintes. Il existe deux types de médiateurs : les médiateurs aviseurs qui vont prendre part au différend, et les médiateurs facilitateurs qui se contenteront de faciliter l'émergence d'une solution proposée par les parties, en les incitants à échanger dans le calme et le respect de chacun. Dans une médiation pénale, il est souhaitable que le médiateur adopte cette seconde démarche, pour diverses raisons : tout d'abord parce qu''il est évident que l'accord forgé par les parties n'en trouvera que meilleure application, mais également en raison même de l'objet de la médiation, la réparation (psychologique ici) de la victime et la responsabilisation du délinquant. [...]
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