Les travaux de Lombroso, Ferry et Garofalo marquent la naissance de la criminologie. Ils incarnent le courant de la pensée positiviste. Et ils font partie de la pensée positive. Ils élaborent des critères explicatifs d'ordre scientifiques basés sur l'expérience. Chez les positivistes, le criminel est leur centre d'intérêt. Selon eux, le criminel peut donner lieu à un examen scientifique. Selon eux, le crime n'est qu'un symptôme. Pour eux, le crime est un phénomène naturel.
Lombroso élabore alors la théorie du criminel né. Selon lui, le crime a une cause biologique, l'organisme porte les traits qui font de l'homme un criminel, c'est donc une fatalité organique à laquelle l'homme ne peut échapper. Pour Lombroso, le criminel est le survivant d'une espèce d'homme non évoluée et il appartiendrait à la famille à une sous-espèce d'homo sapiens. Le criminel né se distinguerait par des stigmates physiques et par des traits psychologiques. L'origine de cette théorie se trouve dans les travaux de Lombroso qu'il a effectué sur les crânes de criminels. Il aurait expertisé 7900 crânes. Il compare des crânes de criminels et de non criminels. Et il dégage des caractéristiques qu'il pense être les stigmates de la criminalité.
Les traits physiques : Selon lui, il aurait un cerveau relativement petit avec des mâchoires énormes, des lèvres charnues, un menton en retrait, des arcades sourcilières avancées, des bras très longs, des orbites grandes et des cheveux abondants. La physionomie des criminels varie selon les crimes qu'ils ont commis. Le meurtrier aurait des yeux froids, des maxillaires très longs, un nez crochu, des pommettes saillante, des canines très développées. Il a des yeux petits, des sourcils épais, un nez large, épaté et un front fuyant.
Les traits psychologiques : Il affirme que le criminel est victime d'une atrophie des sentiments de pitié et de compassion, il n'a pas de remord. Son caractère est marqué par l'impulsivité, l'égoïsme, la cruauté la vanité et la paresse. Il indique que c'est quelqu'un porté aux tatouages et qui parle argot.
Lombroso pense que les caractéristiques de cet individu sont les produits de l'atavisme. Ces caractéristiques seraient la renaissance des traits d'hommes primitifs situés près du singe dans la chaîne de l'évolution. Il y aurait un retour antérieur à l'évolution humaine pour se rapprocher. Selon Lombroso, on ne peut rien faire, ils sont incurables. Au fil des éditions de son ouvrage « l'homme criminel », sa théorie change et s'enrichit. Il identifie notamment plusieurs types de criminels. D'autres types de criminels viennent s'ajouter. Il distingue le criminel par passion, l'épileptique, le criminel fou, le criminel d'occasion.
La première édition de son ouvrage comportait 252 pages et la dernière 1903 pages.
A la fin, il met l'accent sur l'hérédité de la transmission du gène criminel, sur la transmission de l'instinct criminel qui se développerait sous certaines familles sous l'effet de facteurs tels que l'alcoolisme et la prostitution.
La recherche du criminel né existe toujours, elle se fait donc par la recherche du chromosome du crime.
[...] Margaret Davey fut ébouillantée en 1442 pour avoir empoisonné plusieurs de ses employeurs sans mobiles apparents. Entre 1573 et 1570 au moins 5 cannibales furent condamnés en temps que loup-garou en France puis en Allemagne. Jack l'éventreur sévit en Angleterre vers 1888 en tuant une quantité impressionnante de prostituées. Au 20e siècle, les médias accroissent l'ampleur du phénomène, Léonard Nelson tuait en fonction de citations de la Bible. Le boucher fou de Cleveland se fit connaître en disséquant et démembrant 16 victimes. [...]
[...] Une autre conception restrictive de la criminologie voit, dans celle-ci, non seulement une science théorique, mais également une science appliquée. Telle est la conception de Pinatel qui divise la criminologie en deux branches : la criminologie théorique et clinique. Section 2 Définitions des caractères essentiels de la criminologie Plusieurs conceptions se sont opposées, faisant de la criminologie tantôt la science du délit et tantôt la science du délinquant. Aujourd'hui, on oppose la criminologie de l'action criminelle et la criminologie de la réaction sociale. [...]
[...] Certaines infractions, au contraire, produisent une victime, mais les circonstances empêchent la visibilité de l'infraction, c'est le cas de l'inceste. Certaines circonstances, là aussi, ont une influence sur la visibilité de l'infraction, par exemple une bagarre dans un lieu public est plus exposée par la visibilité des tiers qu'une violence intra familiale. Cette visibilité ne suffit pas, il faut qu'un témoin ou la victime porte l'infraction à la connaissance du système pénal. 2 La reportabilité Certains éléments sont déterminants pour que ce report dans le système judiciaire soit possible éléments : - Le type de victime : il y a des victimes qui se taisent, et il y a des infractions sans victimes (prostitution). [...]
[...] Ils vont présenter la victime comme séductrice ou consentante. Lorsque l'auteur à lui-même subit une agression sexuelle dans son enfance, il reconnaitra plus souvent les faits La victime Les agresseurs sexuels connaissent souvent leurs victimes que les auteurs d'autres infractions. L'âge de la victime a de l'importance pour un auteur sur trois (surtout pour les pédophiles). Le sexe de la victime a de l'importance pour un auteur sur deux. Au moment de l'agression, les qualités humaines de la victime disparaissent pour l'agresseur sexuel Que se passe-t-il psychiquement pendant l'acte ? [...]
[...] Il faut y ajouter la psychiatrie et la psychanalise On peut donner la définition de la criminologie donnée par le professeur Gassin. Selon lui, la criminologie est la science qui étudie les facteurs et les processus de l'action criminelle et qui détermine à partir de la connaissance de ces facteurs et de ces processus, les moyens de lutte les meilleurs pour contenir et si possible réduire ce mal social. Titre 2 Méthodologie et histoire de la criminologie : Chapitre 1 Méthodes de la criminologie : La criminologie recourt au raisonnement par induction, c'est une science fondée sur l'observation de la réalité, la criminalité étant l'ensemble des infractions commises au cours d'une période déterminée dans une aire géographique donnée. [...]
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