Si la commission d'une infraction pénale est absolument nécessaire pour envisager de punir son auteur, elle n'est pas toujours suffisante pour pouvoir rendre responsable la personne, alors même qu'elle présente tous les éléments constitutifs de l'infraction. En effet, Il peut arriver qu'un acte, contraire à la loi pénale, soit licite et qu'il n'expose ses protagonistes à aucune condamnation : c'est le cas lorsque la loi a prévu une irresponsabilité pénale. Dans le Code pénal ces causes d'irresponsabilité sont prévues de l'article 121-1 à 121-8. La doctrine fait la distinction entre les causes objectives (liées au contexte) et subjectives (liées à la personne) d'irresponsabilité pénale. L'irresponsabilité pour trouble mentale est une cause subjective prévue à l'article 121-1 du Code pénal.
La démence d'un criminel est l'une des «causes qui font cesser le crime» (Muyart de Vouglans). Mais cela n'a pas toujours été le cas, car sous l'ancien régime pour les crimes les plus graves ou ceux liés à la religion, on punissait les « fous ». Il faut attendre le Code pénal de 1810 et son article 64 qui dispose qu' « Il n'y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l'action ou lorsqu'il a été contraint par une force à laquelle il n'a pas pu résister » pour voir apparaître une solution en totale contraction avec l'ancien régime : La démence est une cause de non-responsabilité.
Néanmoins cet article n'est pas très cohérent, une infraction a été commise donc on ne peut pas dire qu'il n'y a ni crime ni délit, de plus le terme « dément » n'est plus approprié car le « simple fou » n'est pas pris en compte, c'est la raison pour laquelle cet article est modifié pour devenir l'article 122-1 alinéa 1 et 2 du Code pénal de 1994, seul l'alinéa 1 nous intéresse pour l'irresponsabilité totale et non une simple atténuation de la peine : « N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Avec cet article on se base sur l'auteur et non sur l'infraction, ceci est renforcé avec la loi du 25 février 2008 qui permet au juge de prendre une décision d'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental. Donc si une personne, est atteinte au moment des faits d'un trouble mentale qui supprime son discernement et son appréciation cohérente des faits alors il est juste qu'elle n'encoure aucune peine pénale.
Cette cause subjective d'irresponsabilité pénale est présente dans notre droit actuel. Mais quelles sont les conditions nécessaires à l'établissement de cette responsabilité et qu'elles en sont les conséquences ?
Ceci nous amène à traiter en premier lieu, les conditions nécessaires à l'établissement de l'irresponsabilité pénale pour trouble mentale, puis en second lieu, une irresponsabilité pénale malgré une culpabilité.
[...] Cette cause subjective d'irresponsabilité pénale est présente dans notre droit actuel. Mais quelles sont les conditions nécessaires à l'établissement de cette responsabilité et qu'elles en sont les conséquences ? Ceci nous amène à traiter en premier lieu, les conditions nécessaires à l'établissement de l'irresponsabilité pénale pour trouble mental puis en second lieu, une irresponsabilité pénale malgré une culpabilité (II). N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes Les conditions nécessaires à l'établissement de l'irresponsabilité pénale pour trouble mental. [...]
[...] L'irresponsabilité pour trouble mentale est une cause subjective prévue à l'article 121-1 du Code pénal. La démence d'un criminel est l'une des «causes qui font cesser le crime» (Muyart de Vouglans). Mais cela n'a pas toujours été le cas, car sous l'ancien régime pour les crimes les plus graves ou ceux liés à la religion, on punissait les fous Il faut attendre le Code pénal de 1810 et son article 64 qui dispose qu' Il n'y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l'action ou lorsqu'il a été contraint par une force à laquelle il n'a pas pu résister pour voir apparaître une solution en totale contraction avec l'ancien régime : La démence est une cause de non-responsabilité. [...]
[...] II/ Une irresponsabilité pénale malgré une culpabilité. L'irresponsabilité pénale peut induire des conséquences que ça soit au niveau civil ou au niveau pénal. En effet, des mesures de sûreté peuvent être envisagées par le juge après qu'il ait constaté que le malade est bien l'auteur des faits Mais ces mesures sont-elles logiques dès lors que l'on a estimé que la personne était irresponsable pénalement ? C'est mesures sont en effet très critiquées Une irresponsabilité pénale engendrant des conséquences. Tout d'abord, l'individu n'est pas pénalement responsable mais cela ne signifie pas qu'il ne le sera pas non plus au civil : il sera tenu de réparer le préjudice qu'il a fait subir à la victime. [...]
[...] En effet, l'article 122-1 alinéa 1 emploie les termes ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes Ici, on voit bien la différence avec l'alinéa 2 qui correspond seulement à l'atténuation de cette responsabilité pénale. L'alinéa 2 emploie ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes et cela montre bien la nécessité d'une suppression totale du discernement pour invoquer une irresponsabilité pénale totale. Un point important de cet article est en rapport avec les circonstances. [...]
[...] Le droit a décidé qu'il fallait les mettre à l'écart et les priver le plus possible afin de protéger les autres membres de la société. Pour d'autres, les mesures de sûretés sont synonymes de sanctions et c'est inadmissible. On juge le fou et on le condamne. Ceux qui défendent cette thèse se basent sur le principe selon lequel la responsabilité pénale de l'auteur d'une infraction est subordonnée à la faculté pour ce dernier d'avoir pu décider librement de commettre les faits qui lui sont reprochés, or c'est un principe fondamental du droit pénal. [...]
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