IFI Impôt sur la Fortune Immobilière, cadeau ou levier économique, ISF Impôt de Solidarité sur la Fortune, exilés fiscaux, économie réelle, création d'emplois, investissement immobilier, investissement productif, imposition du patrimoine, dumping fiscal, fiscalité européenne, article 12 de la DDHC, paradis fiscaux, Liechtenstein, Suisse, Brexit, PFU Prélèvement Forfaitaire Unique, loi Élan
"Cadeau aux plus riches" ou "Politique fiscale incitative à l'investissement" ? Voici la problématique de l'une des principales réformes du programme macroniste : la surpression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) et la création de son successeur : l'IFI, à savoir l'impôt sur la fortune immobilière. Officiellement validé le 28 décembre 2017 par le Conseil constitutionnel à travers l'examen de la loi de finances pour 2018, ce "nouvel" impôt bien que reprenant certains aspects de l'ISF, a l'ambition de transformer un impôt dit improductif en un impôt créateur de richesses pour l'économie française.
L'objectif de l'IFI est on ne peut plus simple : rapatrier les exilés fiscaux français et mobiliser les capitaux dans l'économie réelle jugée productive au détriment de la fortune immobilière qualifiée de "richesse accaparatrice" et par corrélation improductive. La volonté de l'IFI est de réorienter l'épargne dite dans la "pierre" dans l'économie réelle en investissant dans les entreprises établies en France qui sont créatrices d'emplois et de richesses pour l'état et qui vont ainsi pouvoir bénéficier de financements plus importants de la part des contribuables au lieu de recourir aux emprunts auprès d'établissements bancaires.
[...] Ainsi acquérir un bien immobilier revient à s'approprier une partie de cette richesse limitée qui ne peut pas bénéficier à tous les contribuables. Improductive, car contrairement aux parts ou actions dans les sociétés qui pousse le détenteur à faire prospérer l'entreprise et augmenter son activité pour que la valeur de celle-ci augmente, cela permet ainsi de stimuler la consommation et in fine la croissance alors que l'immobilier ne constitue qu'un placement neutre pour l'économie, en effet le propriétaire pourra certes aménager son bien pour en augmenter la valeur notamment s'il désire le louer, mais une fois qu'il y est parvenu, celui ne percevra plus que les fruits de son investissement sans pour autant s'investir davantage et stimuler la consommation. [...]
[...] La réponse est évidente, car si la gauche crie au scandale en scandant que cette réforme est un cadeau aux riches, il ne faut pas oublier que ce sont eux qui paient le plus d'impôt quantitativement parlant et que leur consommation n'a que des effets bénéfiques pour la croissance. De plus, bien que l'Union européenne interdise le dumping qu'il soit fiscal, environnemental ou économique, la France se pénalise elle-même avec l'ISF puisqu'elle est l'un des derniers états en Europe voire dans le monde à le pratiquer ce qui rend aux yeux des contribuables les fiscalités voisines beaucoup plus attractives alors qu'en réalité c'est notre fiscalité qui est dissuasive. [...]
[...] Absolument C'est la conséquence de la liberté de circulation des capitaux, en effet l'état n'est plus omnipotent du fait de la construction européenne. Comme l'établissait Philippe le bel, il ne peut plus prendre par surprise et par la force la fortune des templiers (forme extrême du prélèvement Ensuite est que cela doit être autrement ? Ceci relève d'une question juridique entre les droits de l'individu face à la collectivité, il ne faut pas oublier que la collectivité, elle-même, ne se porterait pas forcément mieux si elle avait le pouvoir de tout prendre aux individus. [...]
[...] Une conjointure favorable à l'investissement On peut affirmer sans trop de précautions que bien que le chômage soit encore très élevé et que la croissance soit encore modérée, la confiance des Français dans l'économie tend à se rétablir, mais malgré la fiscalité incitative de l'IFI et des mesures s'accouplant avec elle, cette réforme complexe va mettre un certain temps avant d'inciter les Français à favoriser l'investissement produit plutôt que l'investissement immobilier très apprécié par les Français tant par sa sécurité que par sa simplicité. Le Brexit est l'une des plus grandes opportunités pour la France d'attirer les capitaux étrangers sur son territoire. Celui a déjà engendré la délocalisation d'une dizaine d'entreprises qui se sont implantées en France. Cette relocalisation des entreprises étrangères peut avec l'IFI envoyer un excellent signal aux entreprises étrangères ainsi qu'aux investisseurs étrangers qui pourraient profiter de la politique avantageuse en matière d'actions. [...]
[...] Par conséquent, l'IFI permettra-t-il de réorienter l'investissement immobilier vers l'investissement productif ? Afin d'établir les prévisions économiques de cette nouvelle fiscalité du patrimoine, il convient en premier temps d'établir un bilan de notre fiscalité sur le patrimoine ces dernières années qui s'est avérée plutôt destructrice de richesse que créatrice et dans un second temps analyser les conjonctures économiques et fiscales afin de déterminer si la conjoncture est en faveur ou non de l'IFI et de sa volonté de dynamiser l'économie réelle en réorienter l'épargne privée (II). [...]
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