L'entreprise peut être le lieu du stress, de la souffrance, de la dépression et même de suicides. La vague récente de suicides dans le monde professionnel a fait resurgir la question du mal être des salariés. Une partie non négligeable de la population a déjà été victime de harcèlement moral dans son travail et aujourd'hui, ce type de harcèlement touche un ensemble hétérogène de personne. En effet, les victimes ne sont pas forcément des individus fragiles et personne n'est à l'abri d'être un jour victime d'un tel agissement dans son entreprise.
Le harcèlement moral dans le travail est donc un phénomène préoccupant pour tous, de sorte qu'il convient de se demander si ce problème persistant est irréversible ou s'il est possible d'y apporter des éléments de réponse.
[...] Il s'agit d'agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. De ces définitions, il ressort que le harcèlement moral se caractérise par la durée et la répétition d'agissements hostiles susceptibles de porter atteinte à la personne qui en est victime. Il existe plusieurs types de harcèlement moral dans le travail qui affectent des catégories de personnes très variées. Il est possible de classer les comportements hostiles en trois rubriques. La première concerne les comportements méprisants. [...]
[...] Le harcèlement moral ne touche donc pas une catégorie homogène de personnes et ne s'adresse pas qu'aux salariés. C'est pour cela que le législateur a décidé de protéger les fonctionnaires contre ce type de comportements et a consacré juridiquement l'interdiction de toute forme de harcèlement moral à leur encontre. Le harcèlement moral dans le travail est donc un phénomène qui s'étend à plusieurs catégories de personnes et aujourd'hui il peut être considéré comme un phénomène répandu puisque 17% des salariés déclarent être l'objet d'un comportement hostile dans leur emploi actuel de la part d'une ou plusieurs personnes. [...]
[...] Le déni de reconnaissance du travail fonde la deuxième catégorie. Ici le salarié se voit confier des tâches inutiles, diminuées qualitativement ou quantitativement, son travail est saboté ou injustement critiqué. Les hommes sont plus nombreux à évoquer un déni de reconnaissance au travail tout comme les moins de 30 ans. La troisième catégorie repose sur les atteintes particulièrement dégradantes qui touchent à la dignité de la personne. En règle générale, les professions peu qualifiées comme les ouvriers non qualifiés sont plus exposées à des atteintes dégradantes. [...]
[...] Il doit produire les pièces qui attestent de la durée et de la réitération nécessaire pour caractériser le harcèlement. Lorsque la personne ne peut évoquer que quelques incidents isolés, la reconnaissance du harcèlement est rarement admise. De plus, il doit démontrer que le harcèlement a été fait dans l'intention véritable de lui nuire. Cette intention suppose de pouvoir présenter les actes de harcèlement comme des agissements malintentionnés d'individus identifiés. L'absence de preuve qui révèle l'intention de lui nuire personnellement empêche d'accéder à la qualification de harcèlement moral. [...]
[...] Le harcèlement moral dans le travail : état descriptif du phénomène et présentation des réponses apportées pour le combattre L'entreprise peut être le lieu du stress, de la souffrance, de la dépression et même de suicides. La vague récente de suicides dans le monde professionnel a fait resurgir la question du mal-être des salariés. Une partie non négligeable de la population a déjà été victime de harcèlement moral dans son travail et aujourd'hui, ce type de harcèlement touche un ensemble hétérogène de personnes. [...]
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