La France a eu des initiatives en matière de dialogue social curieuses. Elle institue d'abord les conseils des prud'hommes, en 1806, pour régler les différends entre employeurs et salariés, elle tolérera les grèves de 1864 et créera l'inspection du travail en 1874. Mais les syndicats ne sont toujours pas reconnus, ils ne le seront qu'en 1884. En 1895, lors du congrès fondateur de la confédération générale du travail (CGT) les révolutionnaires l'emportent et font prévaloir leur ligne d'action : la grève générale. C'est le début du syndicalisme français.
Le développement du syndicalisme est intimement lié aux différentes phases de la Révolution Industrielle qui traversent l'Europe au cours du XIXe siècle. L'organisation taylorienne du travail aboutit à la création de la classe ouvrière qui s'organise autour du courant de pensée révolutionnaire marxiste. L'épisode des canuts à Lyon en 1831 est une illustration de la violence des rapports entre le monde capitaliste et prolétaire en France.
C'est seulement en 1884 que la loi Waldeck Rousseau reconnaît les associations d'ouvriers. La fin du compromis fordiste remet en question le modèle syndical traditionnel. La crise de la deuxième partie des années 70 marque la fin de l'âge d'or des politiques keynésiennes. Dès lors, l'essor du néo-libéralisme vise à limiter l'interventionnisme de l'Etat en prônant le caractère autorégulateur du marché. S'appuyant sur l'interventionnisme de l'Etat, l'action syndicale se trouve alors déstabilisée et n'a pas su mettre en place de nouveaux leviers d'actions qui auraient pu éviter son essoufflement et ainsi générer de nouvelles vagues d'adhésions.
[...] S'agissant des autres syndicats, leur représentativité pouvait être contestée. Ils ne pouvaient se présenter aux élections professionnelles qu'en cas de second tour (moins de 50% de participation au premier tour), et pouvaient à ce second tour faire la preuve de leur représentativité. La faiblesse sur un critère pouvait être compensée par d'autres. En théorie le tribunal d'instance devait essentiellement se prononcer sur l'indépendance et l'influence du syndicat. L'activité et les cotisations étaient des éléments d'appréciation de l'indépendance. Les effectifs du syndicat et son audience électorale étaient des éléments d'appréciation de l'influence. [...]
[...] Alors, pour moi, la vraie question c'est : est-ce que si union il y a : fera-t-elle la force? Approche personnelle : propositions Plus de seuil d'effectif pour atteindre le vote et vote possible par plusieurs biais : vote par procuration, internet via une adresse IP certifiée, recommandée payé par l'employeur (Lrar) Cela permet d'uniformiser le vote à tous les salariés. Union syndicale : Le seul moyen pour les syndicats de se renforcer c'est de s'unir sur des thèmes communs. [...]
[...] Les nouvelles règles de représentativité Qu'est-ce qui a réellement changé ? Pour les entreprises de 1 à 10 salariés Aucun changement, car ils n'atteignent pas le seuil déclenchant une représentation du personnel ou syndicale. Pour les entreprises de 11 à 49 salariés Le délégué syndical est désigné parmi les délégués du personnel comme avant la loi de 2008. La seule nouveauté est l'existence possible d'un Représentant de la Section Syndicale (RSS) sous certaines conditions et jusqu'aux élections professionnelles suivantes. Les effectifs de ces deux configurations d'entreprises cumulés représentent environ 53% des salariés. [...]
[...] De plus, je trouve que cette représentativité est toute relative comparativement aux aspirations de nos contemporains. J'en veux pour preuve les nouvelles valeurs prônées par la société depuis la fin des années 70 : féminisme, écologie, mouvements des communautés gays ou des sans-papiers Ces tendances étaient auparavant considérées comme non revendicables, et les syndicats, jusqu'à aujourd'hui, ont préféré rester à l'écart de ces mouvements qu'ils considèrent trop éloignés de leurs idéologies fondatrices. L'accroissement de ces valeurs post-matérialistes génère un nouveau type de conflit qui dépasse l'approche traditionnelle de luttes des classes, mais désigne plutôt des individus qui collectivement tentent de modifier les règles sociales, les comportements, ou encore le fonctionnement d'institutions. [...]
[...] Suite à la modification de la loi sur la représentativité, quelle sera la capacité des organisations syndicales à négocier ? INTRODUCTION Le syndicalisme français dans une perspective internationale et historique Les débuts du syndicalisme De la révolution industrielle à la Première Guerre mondiale De la première guerre mondiale à la fin des trente glorieuses Mélange des genres La représentativité syndicale Les critères avant la loi du 20 août 2008 Nouveaux critères en vigueur depuis le 22 août 2008 La section syndicale depuis la loi du 20 août 2008 Un nouvel acteur : le représentant de la section syndicale (RSS) Règles de la négociation collective, validité et dénonciation des accords Négociations dans les entreprises dépourvues de délégué syndical. [...]
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