Il n'existe aucune définition légale du salarié. En effet, ce sont les tribunaux qui ont défini le salariat et plus particulièrement ses critères. Le salariat désigne un mode d'organisation du travail et l'ensemble des salariés, c'est-à-dire des personnes qui sont liées à un employeur par un contrat de travail et qui reçoivent une rémunération, le salaire, en contrepartie d'un travail.
Mais plus généralement, le salariat se caractérise par un lien de subordination du salarié à l'égard de l'employeur, le versement d'un salaire et le financement des droits sociaux. En outre, si le juge constate la réunion de ces éléments, cette relation de travail salarié emportera application de la législation du travail et de la sécurité sociale.
C'est au XIXe siècle que le développement de l'industrialisation de nos sociétés s'est accompagné d'une salarisation croissante de la population active. Une véritable société salariale s'est mise en place. L'âge d'or du salariat se situe pendant les 30 Glorieuses avec l'institution d'un rapport salarial fordiste qui s'illustre de manière succincte par un quasi-plein emploi, une augmentation régulière des salaires réels avec les gains de productivité et une consommation de masse.
Le salariat devient un véritable statut professionnel, source de reconnaissance sociale et d'identité qui positionne l'individu dans la société, jouant alors pleinement son rôle de protection et d'ascenseur social. Mais à partir des années 80, avec l'évolution du capitalisme vers la mondialisation, le ralentissement de la croissance lié aux crises économiques et la montée du chômage, certains salariés voient leur peur de l'éviction de l'univers professionnel se confirmer.
Étudier le salariat revient donc à s'interroger sur la modularité du concept. En effet, le domaine salarial tend à se transformer et à se modifier, ce qui n'est évidemment pas nouveau, quoi de commun entre le salariat du milieu du XIXe siècle et celui du XXIe siècle ?
[...] Elle a donc reconnu la qualité de salariés à des participants du jeu télévisé. Pour justifier une telle décision, la cour affirme que le lien de subordination constitue le critère déterminant et décisif du contrat de travail et que dès lors qu'une activité est exécutée, non pas à titre d'activité privée mais dans un lien de subordination, pour le compte et dans l'intérêt d'un tiers en vue de la production d'un bien ayant une valeur économique, peu important qu'elle soit ludique ou exempte de pénibilité, l'activité quelle qu'elle soit est une prestation de travail soumise au droit du travail. [...]
[...] La cour vient préciser que la participation à un service organisé ne peut caractériser à elle seule le lien de salariat et que le travail au sein d'un service organisé n'est qu'un indice de la subordination. Donc les juges ne peuvent se fonder sur cette notion pour reconnaître un lien de salariat. Cependant cette tentative de restriction n'a pas perduré et le recours au critère de subordination a été nuancé sans pour autant être abandonné dans un arrêt, dit Labanne du 19 décembre 2000, la cour s'écarte de la jurisprudence antérieure en retenant une situation de subordination économique pour la qualification de contrat de travail. Ensuite d'un point de vue sociologique, son extension est intéressante. [...]
[...] Et nous conduit à orienter notre étude vers la redéfinition de ses frontières dans notre société actuelle. Et en vertu de la multitude des statuts salariés, nous exclurons du champ de notre réflexion celui du statut public pour uniquement envisager le statut du salarié privé. C'est pourquoi il s'agit de se demander dans quelle mesure l'évolution du travail salarié a provoqué l'érosion de ses frontières? Il convient tout d'abord d'analyser la mutation d'un critère phare qu'est le lien de subordination juridique, provoquant l'instabilité du salariat pour ensuite étudier les diverses formes d'extension de cette notion (II). [...]
[...] En effet, ce sont les tribunaux qui ont défini le salariat et plus particulièrement ses critères. Le salariat désigne un mode d'organisation du travail et l'ensemble des salariés, c'est-à-dire des personnes qui sont liées à un employeur par un contrat de travail et qui reçoivent une rémunération, le salaire, en contrepartie d'un travail. Mais plus généralement, le salariat se caractérise par un lien de subordination du salarié à l'égard de l'employeur, le versement d'un salaire et le financement des droits sociaux. [...]
[...] Une véritable société salariale s'est mise en place. L'âge d'or du salariat se situe pendant les 30 Glorieuses avec l'institution d'un rapport salarial fordiste qui s'illustre de manière succincte par un quasi plein emploi, une augmentation régulière des salaires réels avec les gains de productivité et une consommation de masse. Le salariat devient un véritable statut professionnel, source de reconnaissance sociale et d'identité qui positionne l'individu dans la société, jouant alors pleinement son rôle de protection et d'ascenseur social. Mais à partir des années 80, avec l'évolution du capitalisme vers la mondialisation, le ralentissement de la croissance lié aux crises économiques et la montée du chômage, certains salariés voient leur peur de l'éviction de l'univers professionnel se confirmer. [...]
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