Les rémunérations impressionnantes perçues par quelques dirigeants des entreprises françaises ont encore une fois suscité une polémique cette année. En effet, selon un sondage publié par Opinion Way pour l'Observatoire du débat public, 49% des Français pensent « qu'il n'est pas du tout normal pour un dirigeant d'entreprise de gagner des sommes très élevées ». Les Français n'ont plus confiance en leur patron et l'image de l'entreprise se dégrade depuis que la loi NRE (Nouvelles Régulations Economiques) adoptée en 2001, a rendu obligatoire pour les groupes côtés la publication des rémunérations individuelles de leurs dirigeants. Les scandales financiers de ces dernières années ne font qu'accentuer ce manque de confiance.
Selon une étude publiée par l'European Corporate Governance Institute, les dirigeants des grands groupes français sont les mieux payés d'Europe avec un salaire annuel moyen avoisinant les 2 millions d'euros.
En ce qui concerne les Etats-Unis, près de la moitié des ménages possèdent des actions (contre près d'un quart en France). Autrement dit, l'entreprise et la rémunération des dirigeants concernent tout le monde. Cependant, même si les dirigeants américains restent loin devant les Français en matière de rémunération depuis de nombreuses années, ce n'est que récemment que les citoyens américains ont commencé à s'étonner des proportions prises par la paie de leurs PDG. En effet, ils acceptaient beaucoup plus facilement le montant des rémunérations de leurs chefs d'entreprise que les Français car il est fréquent que ces derniers financent des universités et créent des fondations.
Nous verrons que les modalités de rémunération des dirigeants aux Etats-Unis ont été profondément modifiées, diminuant ainsi l'écart avec leurs homologues français.
Plusieurs arguments ressortent de la bouche des patrons pour justifier le montant de leur rémunération : les performances, la prise de risque ou encore la concurrence internationale des postes de PDG. Mais de plus en plus, plusieurs protestations se font entendre sur le déséquilibre entre performance réelle de l'entreprise et rémunération des dirigeants.
Alors les patrons français gagnent-ils trop d'argent ? Sont-ils payés à hauteur de leurs actions et de leurs performances ?
[...] II) La position de la France par rapport à l'Europe Il existe des différences sensibles sur les systèmes de rémunération entre les pays d'Europe, la diversité des systèmes de protection sociale entre les pays joue un rôle important. Commentaire du tableau comparatif des modes de rémunération dans 3 pays d'Europe Divergences : 1-Le 13ème mois de salaire accordé aux salariés allemands et français est très rare en Grande-Bretagne. 3-Les plans de retraite complémentaire pris en charge par l'employeur sont rares en France, mais très courants en Grande –Bretagne et en Allemagne. 4-En ce qui concerne les stock-options, la participation des salariés français est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. [...]
[...] Autrement dit, l'entreprise et la rémunération des dirigeants concernent tout le monde. Cependant, même si les dirigeants américains restent loin devant les Français en matière de rémunération depuis de nombreuses années, ce n'est que récemment que les citoyens américains ont commencé à s'étonner des proportions prises par la paie de leurs PDG. En effet, ils acceptaient beaucoup plus facilement le montant des rémunérations de leurs chefs d'entreprise que les Français, car il est fréquent que ces derniers financent des universités et créent des fondations. [...]
[...] Bush suite aux scandales financiers d'Enron et de Worlcom. Les trois grands principes de cette loi sont : -l'exactitude et l'accessibilité dans l'information -la responsabilité des gestionnaires -l'indépendance des auditeurs Cette loi a renforcé le rôle du conseil d'administration et prévoit d'importantes sanctions pénales. A partir de ce moment, les pratiques contestables comme la baisse du prix d'exercice des stock options ou le doublement du nombre d'actions lors d'une baisse du cours boursier ne sont plus acceptées. Cette nouvelle loi répond à un impératif de clarté, l'objectif est de restaurer la confiance des investisseurs et de renforcer la gouvernance d'entreprise. [...]
[...] La polémique portant essentiellement sur le montant des rémunérations, ne faudrait-il pas penser à revoir également ce système en France ? C'est justement la question que se posent les candidats à la présidentielle qui suivent de très près les évolutions des salaires de nos dirigeants. Ainsi, pendant que Ségolène Royal ou encore Laurent Fabius parlent d'interdire ce système députés ont soutenu la proposition Balladur d'interdire aux dirigeants de toucher leurs stock options tant qu'ils sont aux commandes. Le texte sera bientôt débattu au Parlement. [...]
[...] La société a dépensé bien plus pour entretenir des spécialistes comme le cabinet comptable Andersen, et influencer les choix de la Maison Blanche et du Parlement en faveur de ses intérêts. La déroute de Worldcom met en cause les systèmes de sécurité sociale qui ne dépendent que des aléas spéculatifs des grands groupes. Une crise de confiance s'installe durablement dans le système capitaliste. * La loi Sarbanes-Oxley Mais l'explosion de la bulle financière et la législation américaine contribuèrent à ralentir cet emballement. En effet, la loi Sarbanes-Oxley a été votée par le Congrès américain en juillet 2002 et ratifiée par le président Georges W. [...]
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