Les 35 heures produiront-elle les effets escomptés sur l'économie française ? Les entreprises resteront-elles compétitives ou le deviendront-elles plus alors que le coût du travail se trouve augmenté et qu'elles agissent dans le contexte d'une économie ouverte ? Les ménages consommeront-ils plus alors que la RTT se traduit parfois par un gel des revenus ou une baisse de rémunération ? La combinaison de ces deux effets permettra-t-elle une croissance économique avec un niveau de chômage réduit correct ?
[...] - Pour les salariés : distribution de revenus et réduction du temps de travail. Nous sommes, en effet, passés de 84 heures hebdomadaires en 1848 à 39 heures en 1982. Cette réduction s'est effectuée en différentes étapes : Depuis, le début des années 1980, la France tente de réduire la durée du travail pour augmenter le nombre des emplois et diminuer le chômage : Loi Robien : incitation à la réduction collective du temps de travail par l'allègement des charges patronales : Loi Aubry I : Loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail. [...]
[...] Par ce processus l'objectif du gouvernement était de créer 700 000[2] emplois sans nuire à la compétitivité des entreprises. Dans la partie suivante nous allons donc développer de quelle manière les entreprises ont appliqué et se sont adaptées à la RTT. Les entreprises et la RTT Comme nous l'avons souligné, cette loi a été imposée par l'état et ne relève donc pas d'un choix délibéré des entreprises. L'application de la RTT s'est donc faite en fonction des contraintes propres à chacune d'entre elles, ce qui explique la multitude de cas particuliers. [...]
[...] La réalité est tout autre. Les créations d'emplois annoncées sont beaucoup plus faibles que prévues avec un financement beaucoup trop élevé. Dans le contexte de croissance actuelle, la RTT s'avère être une mesure coûteuse et l'on peut se poser la question de savoir quel aurait été l'impact sur la croissance et l'emploi si l'Etat s'était économisé la dépense de 15 Md. d'euros par an Conclusion En conclusion, nous estimons que la RTT, imposée par l'Etat a bénéficié d'un contexte de croissance favorable. [...]
[...] Nous n'avons malheureusement pas pu trouver de chiffres pouvant conforter cette hypothèse et il est peut-être trop tôt pour connaître les effets réels de cette nouvelle situation Les revenus élevés, à faible PMC Les 35 heures payées 35 Nous pouvons supposer que malgré une baisse de leur pouvoir d'achat, l'effet de cliquet va jouer et que leur taux de consommation sera maintenu. Les 35 heures payées 39 Le constat est le même que pour les revenus faibles mais leur taux de consommation augmentera de façon plus conséquente. Ces constats nous incitent, dans un premier temps, à penser que la réduction du temps de travail n'a pas eu d'effets significatifs sur la consommation des ménages. [...]
[...] Côté bricolage, les dépenses n'ont jamais été si fortes. Castorama enregistre une hausse de de la fréquentation de ses magasins le vendredi soir Selon un sondage IFOP des Français ont posé un jour de RTT pour profiter des soldes d'été . Dans le temps libres contre la société Daniel Mothé, sociologue au CNRS, développe cette thèse : La RTT profite aux catégories professionnelles moyenne et supérieures, qui peuvent utiliser ces heures libres dans la consommation. Mais pour les bas revenus ? [...]
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