Comment le droit du travail s'organise-t-il en France pour équilibrer les rapports entre employeurs et salariés ?

Extraits

[...] Nous allons ainsi d'une part, mettre la lumière sur les accords de Matignon pour enfin d'autre part, aborder les étapes de la négociation collective Les accords de Matignon, clé de rupture d'un mouvement social national de protestations Il faut se replacer au début des années 1930 pour comprendre l'ampleur du mouvement qui a entraîné la ratification des accords de Matignon le 7 juin 1936 entre la CGT et la Confédération Générale de la Production française (CGPF) ainsi que l'État représenté par Léon Blum (Front populaire). En effet, un vaste mouvement gréviste s'est développé dans toute la France sur un fond de frustrations sociales engendrées par des années de déséquilibres entre les rapports employeurs/salariés. [...]

[...] Comment le droit du travail s'organise-t-il en France pour équilibrer les rapports entre employeurs et salariés ? Les grandes réformes et mutations du droit du travail depuis la révolution industrielle à nos jours Il suffit de regarder du côté des programmes des candidats à la présidentielle de 2017 pour d'apercevoir que le droit du travail en France déchaîne les passions de nos représentants et des citoyens. En effet, la question du travail en France a toujours été un enjeu socio-politique crucial qui a fait l'objet au fil des siècles de bouleversements ; Que ce soit de l'organisation du travail des enfants employés dans les manufactures datant du 22 mars 1841 (première intervention de l'État dans les relations patrons/salariés au nom de la liberté économique) ou plus récemment de la loi du 8 août 2016 « relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » dite loi « El Khomri » (redonnant, entre autres, plus de facilités de négociation des conditions de travail au sein de l'entreprise). [...]

[...] Le Salaire Minimum Garanti (SMIG), outil politique français de garantie d'un salaire décent C'est à la suite de plus d'une dizaine d'années de gel des salaires que le SMIG fut créé le 11 février 1950 afin de garantir un revenu de subsistance aux plus défavorisés. Ce montant plancher était calculé d'après le budget type d'une personne célibataire résidant sur Paris et sa banlieue. Régulièrement revalorisé tous les semestres ou par « coups de pouce » du gouvernement, remplacé en 1970 par le SMIC, ce salaire minimum garanti aura toujours suscité de vifs débats avec comme argument pour sa suppression d'améliorer la compétitivité des entreprises profitant ainsi à la croissance et l'emploi en France. [...]

[...] C'est finalement le droit de se syndiquer librement ainsi qu'une importante augmentation des salaires qui est obtenu par les salariés par ces accords. La négociation collective, clé de voute d'une organisation du travail rétablissant le dialogue entre employeurs et salariés L'idée de mettre en place une négociation collective entre employeurs et salariés trouve ses racines dans la loi du 29 mars 1919 où l'idée principale était de remettre la négociation des conditions de travail au niveau premier, c'est-à-dire entre les employeurs et salariés. [...]

[...] En effet, malgré les grands principes français que sont la liberté contractuelle et la liberté économique, le législateur a toujours voulu garder un œil et une main dans les relations entre employeurs et salariés afin d'éviter les dérives, les abus, mais aussi les rapports de force inégaux. Dans toutes ces réformes, nous allons tenter de mettre en lumière celles ayant eu un fort impact dans les relations de travail et dans les régulations socio-économiques. Nous allons donc nous attarder sur : Comment le droit du travail s'organise-t-il en France pour équilibrer les rapports entre employeurs et salariés ? [...]