Le syndicalisme, mode désormais classique d'organisation et de regroupement visant la défense d'intérêts professionnels a toujours été en quête de reconnaissance et de moyens juridiques d'expression et d'action.
S'il apparaît aujourd'hui, dans la conscience collective, que le syndicalisme sous ses différentes idéologies n'est que l'exercice légitime d'une liberté juridiquement consacrée faisant parti du paysage économique français, historiquement il n'en a pas été ainsi ipso facto (...)
[...] Cette naissance résulte d'un souhait d'évolution de certains militants au sein de la CFTC, qui prônent l'évolution du syndicalisme chrétien vers un syndicalisme laïque et démocratique. La CFDT aboutira en finalité vers l'instauration doctrinale d'un socialisme démocratique auto-gestionnaire se voulant l'adversaire principal de la CGT subordonnée aux directives du Parti Communiste. Néanmoins à partir des années 80, la CFDT opèrera un virage sur sa conception originelle vers l'idée d'une cogestion du problème social avec le gouvernement. Le recentrage de la CFDT après 1995 sur sa conception révolutionnaire provoquera une scission au sein de la CFDT avec un départ de militants qui créeront alors en 1998 la fédération SUD (Solidaires Unitaires Démocratiques). [...]
[...] Fondamentalement, les raisons sont les mêmes : prise en charge des intérêts de la bourgeoisie au détriment des travailleurs, ce qui implique le refus de réaliser le front unique des organisations ouvrières, syndicats et partis, et bien sûr de combattre pour un gouvernement des partis ouvriers sans représentants de la bourgeoisie. En outre la montée de l'individualisme qui aurait gagné le monde du travail en particulier, est un autre facteur explicatif. Cependant la notion d'individualisme soulève probablement plus de questions qu'elle n'en résout. Plutôt que l'individualisme, il paraît plus pertinent de s'interroger sur le syndicalisme dans son mode de fonctionnement. [...]
[...] De l'autre les partisans plus modérés favorables à un syndicalisme réformiste. A cela s'ajoute des différences d'opinions quand à la place de l'action politique au sein du mouvement syndical. Ceci constaté n'aura eu que pour effet de diviser le mouvement syndical qui finalement aboutira sur son éclatement en diverses organisations mettant en échec l'espoir d'une union. C'est dès 1875, que commence la recherche d'une doctrine au mouvement syndical sous la naissance des premiers groupements corporatifs. Au commencement, les premiers congrès ouvriers qui s'organisent éprouvent un sentiment de méfiance envers l'action politique. [...]
[...] Cette organisation syndicale va très vite revendiquer le monopole de la direction révolutionnaire et va même jusqu'à s'affirmer seul véritable Parti Politique Révolutionnaire. Elle va symboliser le sommet d'une pyramide représentant des syndicats préalablement regroupés selon des catégories socio-professionnelles. A partir de 1901, les syndicalistes révolutionnaires vont y devenir majoritaires. En 1906, pour se distinguer du Parti de la Section Française de l'Internationale Ouvrière qui a su surmonter ses divisions internes, elle va affirmée lors du Congrès d'Amiens qu'elle groupe en dehors de toute école politique son moyen d'action devant nécessairement passer par la grève générale. [...]
[...] Il convient dès lors, de définir ce que l'on entend par lutte en effet est-elle une lutte politique, une lutte syndicale, ou mêlant ses deux aspects ? La forme de cette lutte sera soumise à des divergences conceptuelles dont la résolution ne sera que tardivement fixée. Le mouvement ouvrier français sous le Second Empire va largement être influencé par la pensée Proud'honnienne. Joseph Proud'hon s'est juré de rester fidèle à la classe ouvrière et de travailler sans relâche à l'amélioration intellectuelle et morale de ses frères et compagnons. Sa pensée s'est formée au sein d'une France largement artisanale et paysanne avant l'essor de l'industrialisation. [...]
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