« Lorsqu'une chose évolue, tout ce qui est autour évolue avec elle » Paulo Coelho, ainsi peut être résumé l'évolution du droit du travail. En effet, c'est avec les révolutions industrielles qu'a émergé le besoin d'établir des règles visant à encadrer et protéger les principaux acteurs économiques à savoir : tant les salariés que les dirigeants d'entreprises.
Le travail est une notion large et une question récurrente à notre société, ainsi de nombreux et célèbres esprits se sont intéressés à ce concept. D'un point de vue religieux le travail est encouragé par l'Ancien Testament et la Bible, même si l'enrichissement inconsidéré y est condamné. L'approche sociologique du travail est différente, même si Max Weber a pu démontrer un lien entre travail et protestantisme. Les philosophes, quant à eux, ont su démontrer différents aspects de cette notion : par exemple Voltaire a pu écrire dans la conclusion de Candide « le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin », et Karl Marx a su proposé une division de la société en deux classes distinctes et opposées, notamment sur la notion de travail et d'exploitation, mais également de l'Histoire. Ainsi, le droit du travail réunit, complète, cette idée en perpétuelle évolution. Une définition générale est alors proposée par M Gérard Lyon-Caen : « le droit du travail est l'ensemble des règles qui régissent : l'exploitation du travail en régime capitaliste, les instruments de la lutte ouvrière contre l'exploitation, les résultats de cette lutte, c'est à dire les modifications incessantes subies par le régime d'exploitation lui-même ». Par conséquent, il est possible de déduire que le droit du travail reflète, à une période donnée, les revendications sociales, et les enjeux économiques de la société.
Ainsi, on pourra se demander : dans quelle mesure le droit du travail a-t-il su s'adapter et être adapté aux différents contextes économiques, sociaux et historiques ?
[...] Ainsi, on pourra se demander : dans quelle mesure le droit du travail a-t-il su s'adapter et être adapté aux différents contextes économiques, sociaux et historiques ? Il est tout d'abord important d'adopter la vision d'une révolution industrielle et sociale qui conquerra et fit avancer les grands principes du droit du travail au 19e et 20e siècle puis de remarquer un retour discret du libéralisme suite à une mondialisation de la vision des relations individuelles du travail et afin de réussir à concurrencer des pays tels que la Chine où l'absence de règles relatives au travail accroit sa compétitivité I. [...]
[...] Il est possible de remarquer par exemple la loi de 2007 sur les heures supplémentaires, la tentative de loi sur le projet de contrat première embauche qui fut un échec suite aux nombreuses protestations populaires et syndicales, ou encore la création du licenciement transactionnel. Cependant, et même si une vision plus libérale du travail commence à prédominer, les acquis sociaux ne pourront être remis en cause puisque ceux- ci figurent en grande partie dans le Préambule de la Constitution. [...]
[...] Le droit du travail est, à cette époque, bouleversé. En effet l'on déclare la semaine de 40h, l'instauration des congés payés, la création des délégués du personnel, mais également le développement de la négociation collective. Sous la 4e République, la Constitution de 1946 innove et on ajoute à celle-ci un préambule qui va venir constitutionnaliser les grands fondements du droit du travail, la protection et les droits des travailleurs, des droits sociaux tels que droit de grève, droit syndical, participation des salariés Ainsi, on assiste à un renouveau du droit du travail qui va continuer d'évoluer tout au long du 20e siècle. [...]
[...] Les philosophes, quant à eux, ont su démontrer différents aspects de cette notion : par exemple Voltaire a pu écrire dans la conclusion de Candide le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin et Karl Marx a su proposer une division de la société en deux classes distinctes et opposées, notamment sur la notion de travail et d'exploitation, mais également de l'Histoire. Ainsi, le droit du travail réunit, complète, cette idée en perpétuelle évolution. [...]
[...] Sept ans plus tard, la Constitution de 1848 reconnait et affirme le droit au travail et la liberté d'association. Pourtant, même si la loi de 1841 n'a jamais été appliquée, certaines lois se situent dans le prolongement de celle-ci : telle que la loi du 25 mars 1874 sur le travail des femmes et des enfants. Le processus de création de la législation industrielle s'accélère à la fin du 19e siècle. Les grandes revendications relatives aux conditions de vie et de travail des ouvriers se dessinent. [...]
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