Pour sortir du flou conceptuel sur la question de la discrimination positive, il convient d'opérer un détour par ses équivalents étrangers : Affirmative action dans les pays anglo-saxons, « action positive » du droit communautaire, « programmes d'accès à l'égalité » du gouvernement québécois. Une préférence accordée en raison de l'appartenance à un groupe (les femmes, les boursiers dans notre exemple), mais une préférence instituée cette fois-ci dans une intention « bienveillante. »
Comme point de départ, il y a en effet une prise de conscience de la réalité et de l'ampleur des discriminations au sein d'une société. Est entendu comme discrimination, tout traitement défavorable à partir d'attributs, de caractéristiques qui ne devraient pas entrer en ligne de compte : le sexe, l'origine ethnique ou raciale, la religion, le handicap,…Ces discriminations ont donc pour caractéristique de toucher spécifiquement certaines catégories de personne.
Or la discrimination positive reprend les critères de la discrimination pour en inverser la fonction. Auparavant ces attributs (le sexe, le handicap, la religion, le territoire, l'origine ethnique ou raciale) étaient utilisés de façon négative dans une sélection, créant des discriminations « négatives ».
Dans la notion de discrimination positive, ces mêmes caractéristiques sont au contraire le support d'actions préférentielles destinées à améliorer la situation des groupes désavantagés. Autrement dit, certaines catégories de la population bénéficient, dans l'idée de la discrimination positive, de droits et de privilèges supérieurs aux autres membres de la société au seul titre de leur appartenance à un groupe identifié comme « dominé ».
[...] La DP est en effet une politique destinée au groupe. C'est là une spécificité de la DP parmi les politiques de lutte contre les inégalités. Le groupe est l'outil de référence de la DP : la seule appartenance à ce groupe assure la bénéfice de privilèges On peut aisément établir une sorte de typologie des bénéficiaires des politiques de DP, on citera les noirs aux EU élargis par la suite aux populations autochtones, aux Hispaniques et aux Asiatiques ; 3 types de groupe en Inde (les classes répertoriées (ex-Intouchables), les membres des tribus répertoriées, les classes arriérées) ; en Afrique du Sud, les femmes et tous ceux définis comme non-blancs sous le régime de l'apartheid. [...]
[...] S'est également posée, dans le cadre de cette nouvelle bataille politico- juridique, la question de l'adoption à l'image des EU des années 70 de mesures de DP. Le débat français sur la DP s'est dès lors cristallisé autour de 2 questions essentiellement : - Est-il nécessaire, pour rétablir une réelle égalité des chances de développer des politiques relevant du principe de discrimination positive, largement étrangère à la tradition française ? - et, si oui, peut-on purement et simplement transposer cette technique imaginée dans un contexte radicalement différent dans la culture politique française ? [...]
[...] Bonne intégration dans la culture politico-juridique française. - en revanche, l'esprit de ce dispositif centré sur le groupe : contesté Quelles différences de façon précise entre l'affirmative action à l'anglo- saxonne et la discrimination positive à la française ? La DP française peut s'appréhender comme approche républicaine de la DP, une tentative de conciliation de l'égalité réelle –l'égalité des chances- et du respect des principes républicains. - la DP à la française : fondée tout d'abord sur le rejet jusqu'à aujourd'hui de l'ethnicisation de la DP. [...]
[...] Vous l'aurez deviné, ils constituent tous deux des mécanismes de discrimination de positive. Définition Pour sortir du flou conceptuel sur la question de la DP, il convient d'opérer un détour par ses équivalents étrangers : Affirmative action dans les pays anglo-saxons, action positive du droit communautaire, programmes d'accès à l'égalité du gouvernement québécois. une préférence accordée en raison de l'appartenance à un groupe (les femmes, les boursiers dans notre exemple),mais une préférence instituée cette fois- ci dans une intention bienveillante - Le constat : la prise de conscience de la réalité et de l'ampleur des inégalités Comme point de départ, il y a en effet une prise de conscience de la réalité et de l'ampleur des discriminations au sein d'une société. [...]
[...] La DP en France s'impose aujourd'hui de plus en plus comme un instrument de la réhabilitation ce modèle républicain en faillite, un moyen de lui rendre son efficacité et partant sa validité. Des 3 questions essentielles que soulèvent la DP la question de sa nécessité, celle de sa légitimité et celle de son efficacité-, on retiendra l'affirmation de la DP comme instrument innovant de la lutte contre les discriminations. Je crois cependant à titre personnel que sa forte implantation désormais dans la pratique quelques soient les pays ne doit pas se dédouaner pas d'une réflexion sur un travail de réduction des inégalités en amont. [...]
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