Relations de travail, sociétés traditionnelles, Madagascar, société clanique, prestation, agriculture, commerce, marchés locaux, contrats oraux, liberté contractuelle, esclavage, solidarité contractuelle, royauté
Les relations contractuelles de travail n'apparaissent pleinement qu'à un certain degré de complexification des structures sociopolitiques. Dans le passé malgache, deux types de structures sont à considérer : d'une part, le type de structure élémentaire "clanique", où il n'existe à l'intérieur du groupe social aucun mécanisme de contrôle sociojuridique, d'autre part le type de structure semi-complexe où le pouvoir juridico-politique est nettement différencié avec I'apparition de la "royauté".
[...] Ce sont deux institutions bien distinctes dans la terminologie malgache : fanompoana est différent de fanandevozana. Il y a comme une solidarité de type contractuel tacite, du moins d'après I `idéologie royale, entre d'un côté les travailleurs (les sujets libres) et de l'autre, l'employeur (le roi ou ses représentants) : le fanompoana est offert au roi propriétaire de toutes choses, de son royaume, de son peuple, de la terre ainsi que des produits de celle-ci. Si le principe en est la gratuité, quelques bons sujets qui accomplissent leur part de servitudes de façon satisfaisante peuvent recevoir des récompenses de la part du roi, sous forme parfois d'argent, de gratification en terres ou en bœufs. [...]
[...] Les catégories de fanompoana variaient dans l'espace et dans le temps : service militaire, paiement de diverses taxes, dons en récoltes, et surtout les grands travaux d'utilité publique telle que la construction des digues. Tout au long du 19e siècle, les rois et les reines d'Antananarivo utiliseront les fanompoana comme seul moyen de promouvoir l'économie du royaume. Mais les abus de pouvoir lors de son accomplissement seront tels que progressivement les fanompoana seront perçus par le peuple comme d'insupportables corvées auxquelles il se soustraira par tous les moyens possibles, surtout par la fuite. [...]
[...] Les relations de travail dans les sociétés traditionnelles à Madagascar Les relations contractuelles de travail n'apparaissent pleinement qu'à un certain degré de complexification des structures sociopolitiques. Dans le passé malgache, deux types de structures sont à considérer : d'une part, le type de structure élémentaire clanique , où il n'existe à l'intérieur du groupe social aucun mécanisme de contrôle sociojuridique, d'autre part le type de structure semi-complexe où le pouvoir juridico-politique est nettement différencié avec apparition de la royauté . [...]
[...] C'est l'entraide dénommée `valintànana'. Dans l'Ouest et le Sud de l'île, l'élevage de bœufs était une activité essentielle, puisque ces régions étaient riches en hautes herbes. Chaque groupement veillait sur son cheptel, mais il n'était pas exclu de recourir au contrat oral d'élevage : un propriétaire de bétail pouvait confier une partie de ses troupeaux à un voisin, qui l'élèvera en vue du piétinage de ses propres rizières. Enfin, même si l'économie de subsistance prédominait, le commerce n'était pas complètement inexistant ; au début, il se présentait sous forme d'échanges de produits dans les marchés locaux, puis sur de longues distances jusqu'au littoral est et ouest. [...]
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