Dans le rapport qu'il a présenté, le 22 juin 2005, au nom de la Section du Cadre de vie du Conseil économique et social, à propos des tenants, aboutissants et éléments de solutions à la crise durable que traverse actuellement la presse française, du point de vue du pluralisme informationnel, M. Müller évoque « la plus grande diversité des filières d'accès à la profession » de journaliste en France, qu'il estime avoir « toujours été source de richesse pour la presse ». Il rappelle en effet que « la formation des journalistes n'a pas reçu, en France, de solution générale : par tradition, le journalisme est une profession ouverte à laquelle on peut accéder sans avoir à justifier d'un diplôme spécifique » (précité). Ainsi, « de nombreuses institutions se consacrent à la formation des journalistes, mais un tiers seulement des journalistes sortent de ces écoles. Huit d'entre elles sont agréées et reconnues par la convention collective des journalistes. Leur diplôme permet à la fois une meilleure stabilité dans l'emploi et une meilleure rémunération ».
[...] Les participants entendaient à cet égard attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité de développer des offres de formation initiale et continue diplômante, pour accompagner les professionnels dans l'apprentissage des techniques du numérique et dans le passage au multimédia. Et de considérer qu'il pourrait être opportun de proposer à l'ensemble des éditeurs de presse en ligne de définir un programme de formation commun assurant une compétence de niveau partagé, porteur aussi bien des savoirs que de la déontologie reconnut comme nécessaire par la profession Enfin, les réflexions du pôle IV consacré pour sa part aux rapports entre presse et société, ont été l'occasion pour les différents intervenants de proposer, d'une part, s'agissant de former les élèves à la lecture de la presse écrite, la création d'une fonction de jeune “journaliste ambassadeur des moins de 25 dans les rédactions des quotidiens IPG chargé notamment de proposer des angles et sujets à la conférence de rédaction du matin, en associant des jeunes Dans la même optique, il s'agirait de Demander aux écoles de journalisme de créer une spécialisation ou une formation “journalisme jeunesse” D'autre part, afin de remédier à la crise de confiance du lectorat en général, il a été pris acte de ce que Le renforcement de la confiance avec les lecteurs passera également par une sensibilisation accrue des journalistes aux enjeux déontologiques et juridiques qui sont désormais partie intégrante de la profession sous la forme d'une obligation de formation qui pourrait valoir tant au stade de l'obtention de la carte de presse que tous les cinq renouvellements. [...]
[...] 311-3, 6o du Code de la sécurité sociale, à la détermination de l'assujettissement des journalistes professionnels au régime général de sécurité sociale. Dans ce cadre, il incombe à peine de cassation aux juges du fond, statuant notamment en matière de redressement, de rechercher si les conditions légales sont satisfaites. D - Cas particuliers Correspondants de presse Pérennité du statut spécifique des correspondants locaux de presse L'article 16 de la loi no 93-121 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d'ordre social la rédaction suivante : Le correspondant local de la presse régionale ou départementale contribue, selon le déroulement de l'actualité, à la collecte de toute information de proximité relative à une zone géographique déterminée ou à une activité sociale particulière pour le compte d'une entreprise éditrice. [...]
[...] De même également, à propos d'un auteur bénéficiant là encore d'un large choix des sujets traités, en l'absence d'instructions ou de directives de l'éditeur, et se livrant à d'autres activités En revanche, il n'est pas interdit à un journaliste professionnel d'avoir des activités parallèles si elles demeurent accessoires : ni au point de vue des occupations, ni au point de vue des émoluments, n'est exigée la condition qu'il ne se livre à aucun autre travail, et n'en tire quelques ressources supplémentaires La régularité ajoute une exigence au caractère principal de l'activité. Le métier doit être pratiqué à une fréquence suffisante faute de quoi il ne s'agit plus de profession. Cette condition peut conduire à refuser le statut à des journalistes intermittents mais tirant des revenus importants de leur activité, ou encore à des professionnels en période de sous-activité ou de chômage. Pour ces derniers cas, des aménagements permettent la délivrance de la carte d'identité professionnelle. [...]
[...] En effet, comme celui de psychanalyste, le métier de journaliste ne requiert aucun diplôme particulier. Seul un journaliste en activité sur cinq sort d'ailleurs d'une école labellisée par la Commission nationale paritaire de l'emploi des journalistes Certes, on peut reprocher à ces écoles de fournir des professionnels formatés qui auront du mal à rendre compte d'une société en perpétuel mouvement. Mais dans un secteur ou, quelle que soit la gravité de l'erreur ou de l'approximation, le soupçon de l'incompétence alimente la crise de confiance, le passage par ces établissements reconnus constitue la meilleure garantie d'un niveau de connaissances homogène et minimum Dans son rapport précité, Madame Giazzi estime encore que face au phénomène contemporain de remodelages du paysage de l'information lequel apporte indéniablement un vent de liberté et une diversité d'opinions dont on peut se féliciter mais présente le risque de diluer l'information au milieu d'une somme d'opinions, de propos militants parfois organisés, d'erreurs, d'inexactitudes ou d'aperçus partiels tout en posant, corrélativement, la question des frontières exactes entre l'activité spécifique des médias et la simple diffusion d'informations, voire le partage d'opinions la présence d'authentiques journalistes est indispensable. [...]
[...] Entreprises de presse ou agences de presse inscrites L'article L. 7111-3 du Code du travail fait à la fois référence, pour définir le journaliste professionnel, aux publications ainsi qu'aux entreprises et agences de presse. Il convient à cet égard de préciser que la seconde référence n'a été introduite que par la loi précitée du 9 juillet 1974. Surtout, les notions évoquées par le texte renvoient inévitablement à celles qui occupent une place centrale en droit matériel de la presse, qu'il s'agisse des entreprises éditrices de publications de presse telle qu'elles sont visées par l'article 2 de la loi no 86-897 du 1er août 1986, portant réforme du statut juridique de la presse, des agences concernées par l'article 1er de l'ordonnance no 45-2646 du 2 novembre 1945, JO 3 novembre modifiée, ou des publications concernées tant par le dispositif issu de la loi précitée du 1er août 1986 que par le système complexe des aides d'Etat à la presse. [...]
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