Si le football est devenu un marché économique à lui seul où les joueurs peuvent être vendus et échangés sans régulation, il le doit beaucoup à l'Arrêt Bosman. Avant ce dernier, le nombre de joueurs étrangers dans un club était limité à trois et le transfert d'un joueur même en fin de contrat donnait lieu à une indemnisation pour son ancien club.
L'arrêt Bosman oppose le joueur belge Jean-Marc Bosman au FC Liège qui refuse son transfert vers le club de Dunkerque. Suite à ce refus, le joueur porte l'affaire devant la Cour de Justice des Communautés européennes. Il conteste ainsi la conformité des règles régissant les transferts, au regard du droit communautaire. Selon les arguments du footballeur, le Traité de Rome donnant lieu à une libre circulation des personnes doit s'appliquer dans le domaine sportif. Le 15 décembre 1995, la Cour rend son verdict et donne raison à Jean Marc Bosman en abolissant tout quota relatif à la nationalité des joueurs au sein d'un club et permet aux joueurs en fin de contrat avec leurs clubs de partir sans que leur nouveau club n'ait à payer d'indemnités de transfert. La CEJ pose ainsi le principe de l'application aux sportifs du droit de libre circulation de tout travailleur, ce qui va révolutionner le sport en général, mais particulièrement le football. Cet arrêt est en quelque sorte l'accord Schengen du football.
[...] Paris : La Découverte 125p. p 75-83 Les transferts de joueurs professionnels TITY, Laurent. Verratti ne pouvait pas dire non [en ligne]. TF1, juillet 2012. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) DEMETS, Julien. Le Réal Madrid tenté par Marco Verratti [en ligne]. Eurosport, mars 2013. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) WIKIPEDIA. Thibault Courtois [en ligne]. Wikipedia. Disponible sur internet : (consulté le 01/05/13) GARDENT, Stéphane. [...]
[...] Il attendra le début des années 1990 pour se lancer dans ce projet. Il transforme alors le centre Milanello en un centre d'entrainement ultra sophistiqué, il informatise la vente des billets et réévalue tous les salaires. Dès son arrivée, il mène une grosse politique de recrutement et fait venir les stars du ballon rond : Marcel Desailly en 1994, Georges Weah en 1995 ou encore Shevchenko en 2000 et Kaka en 2004. Les résultats sont là puisque depuis son arrivée, le club lombard a rempli son palmarès avec 6 Ligues des Champions Coupes UEFA, mais aussi 7 championnats. [...]
[...] Depuis les années 90, le football a totalement changé. L'arrêt Bosman de 1995 a induit une véritable libéralisation du monde du ballon rond qui n'est plus soumis qu'a la loi du marché. C'est ainsi qu'une véritable économie s'est mise en place autour du sport mêlant marketing, droits télévisuels, transferts à prix d'or et salaires de rêve pour les joueurs. Aujourd'hui, bon nombre de richissimes propriétaires ont même envahi le monde du ballon rond. DRUT, Bastien, Economie du Football Professionnel. Paris : La Découverte 125p. [...]
[...] Si cet arrêt semblait à l'origine être une victoire pour la liberté des sportifs et l'abolition des privilèges, il a surtout amené à ce dont la logique financière pure triomphe dans le football. II Un marché économique toujours en développement A l'image des entreprises, les clubs de football sont toujours en évolution au niveau de leur mode de financement dans un marché où la concurrence est accrue. Aujourd'hui, le budget moyen des clubs européens se répartit de la façon suivante[3] : la diffusion des matchs représente la publicité et le sponsoring les recettes de la billetterie et les autres revenus commerciaux, dont les donations, représentent 17%. [...]
[...] On peut ainsi dire que l'Arrêt Bosman a renforcé les déséquilibres financiers. Un véritable cercle infernal s'est créé au détriment des plus faibles. Le second point sur lequel l'auteur revient avec insistance est la vague d'exil des jeunes footballeurs formés dans des centres de formation, remettant en cause toutes les politiques de formation. Cela est symbolisé par Nicolas Anelka, formé au PSG, qui signe en 1997 un contrat avec Arsenal à seulement 17 ans. Il n'est pas le seul, des joueurs comme Pogba parti à Manchester United à 16 ans, Flamini et Diaby à Arsenal, Lassana Diarra à Chelsea ou encore Varane au Réal Madrid suit cette logique. [...]
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