Le contrat de travail est au coeur des relations de travail. C'est un contrat par lequel une personne physique, le salarié, met son activité à la disposition d'une autre personne physique ou morale, l'employeur, sous la subordination de laquelle elle se place moyennant rémunération. Si l'article L1242-12 alinéa 2 précise le contenu du CDD, l'on peut se demander si l'alinéa premier de cet article pose les conditions de forme devant être respectées par le CDD. Mais aussi et surtout, quelles sont-elles ? Comme le laisse présager l'intitulé de la section 4 ci-dessus évoquée, l'article L1242-12 alinéa 1 du Code du travail expose le formalisme du CDD (I). Mais aussi il montre la conséquence de l'irrespect de ce formalisme (II) (...)
[...] Outre le motif légal doit être précisée la tâche non durable que doit accomplir le salarié, ainsi que la nécessité d'un remplacement ou les cas tenant à l'activité de l'entreprise ( comme le surcroît d'activité : Soc novembre 1998 Par ailleurs, le motif doit être unique pour un même CDD ( Soc janvier 2008 Ainsi, le CDD doit obéir à un formalisme prescrit par l'article L1242- 12 alinéa 1 du Code du travail. L'irrespect de celui-ci y est également évoqué ( II II ) L'irrespect du formalisme du contrat à durée déterminée. Selon l'article L1242-12 du Code du travail le CDD doit comporter des formes. [...]
[...] L'article L1242-12 du Code du travail pose deux conditions de forme cumulatives pour la validité d'un CDD. D'une part, un écrit est exigé ( A D'autre part, le CDD doit préciser son motif ( B). A ) L'exigence d'un écrit. Tous les CDD, quel que soit leur motif, doivent faire l'objet d'un écrit. En effet, même si le principe dans les relations contractuelles est le consensualisme et n'oblige alors à aucune forme, le CDD est une exception au CDI qui est la forme normale et générale de la relation de travail. [...]
[...] Bien que la directive n'impose pas de moyen pour y parvenir, l'exigence d'un écrit en matière de CDD montre que celle-ci est manifestement respectée. Enfin, l'écrit présente deux intérêts. Il permet de prouver l'existence du contrat de travail, mais aussi il organise les relations entre les parties et stipule leurs obligations réciproques. La condition de l'écrit est interprétée strictement. Il est obligatoire même en cas de renouvellemnt du CDD. Mais il existe une seconde condition de forme du CDD : le définition précise de son motif. [...]
[...] En vertu de l'article L1221-2 du Code du travail, le CDI est la forme normale et générale de la relation de travail. Le CDD est donc l'exception et obéit à un formalisme rigoureux dont l'irrespect est sanctionné par la requalification en CDI. L'exception n'étant pas justifiée, le principe s'applique. L'alinéa 2 de l'article L1242-12 énonce des mentions devant figurer dans le CDD. A défaut des trois plus importantes d'entre elles (motif de conclusion du contrat, nom et qualification de la personne remplacée, et date d'échéance du terme), le CDD est requalifié en CDI. [...]
[...] En effet, en l'absence de contrat écrit l'employeur ne peut écarter la présomption légale en apportant la preuve de l'existence d'un contrat verbal conclu pour une durée déterminée. Cette distinction s'explique par la nécessité et la volonté du législateur de protéger le salarié face à l'employeur sous la subordination duquel il se place. Le strict formalisme du CDD et sa requalification en CDI qui en sanctionne l'irrespect a pour but d'éviter la substitution du CDI par des emplois précaires, du fait de la multiplication des CDD notamment, voulue par les employeurs puisque permettant de répondre à des impératifs économiques de souplesse et de stabilité. [...]
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