Au sens commun du terme, l'offre est entendue comme toute proposition de contracter, quelle qu'elle soit ; alors que dans son sens juridique, l'offre est une proposition ferme de contracter à des conditions déterminées. C'est donc une notion précise. Il est important de l'étudier puisqu'elle fait partie du domaine de l'extracontractuel et que le Code civil n'en dit rien – il faut se référer au Code de la consommation et à la jurisprudence – contrairement aux contrats, dont elle fait pourtant partie intégrante.
Le temps, en revanche, est un concept plus vaste, qui peut être compris sous de nombreux aspects. Il faudra donc délimiter le sens du mot « temps » en prenant parti de le comprendre dans le sens de délais et d'étapes afin de mieux comprendre le sujet. Il est aussi intéressant d'étudier l'offre dans son rapport avec le temps, puisque l'offre même marque le début d'un temps : l'ère précontractuelle, riche d'effets juridiques, et notamment de délais prenant effet à partir de la naissance de l'offre.
Quel rapport existe-t-il entre l'offre et le temps ? Quels sont les différents temps d'une offre ? Pourquoi imposer des limites temporelles à une offre ?
[...] La Cour de cassation a consacré cette possibilité. La jurisprudence a un grand pouvoir d'appréciation en matière de délais, car si rien n'a été fixé, les juges du fond décident souverainement si le délai est raisonnable ou pas, si suite à ce délai l'offre pouvait encore tenir. On peut alors prêter attention aux évolutions de la jurisprudence en matière d'offre, puisqu'elle a réalisé un important travail en amont de celui du législateur. L'offre est donc un temps en elle-même, puisqu'elle représente toute la période qui précède le contrat, mais à laquelle elle est nécessaire. [...]
[...] B L'acceptation de l'offre L'acceptation de l'offre en est son dernier temps, puisqu'il est censé en naître un contrat. C'est donc aussi un temps nécessaire et important, régi par certaines règles qui reflètent celles de l'extériorisation de l'offre : les usages (poignée de main pour la vente de pierres précieuses), une attitude (monter dans un bus à un arrêt, se saisir d'un article dans un magasin et se diriger vers la caisse), des écrits, des paroles, ce que la jurisprudence reconnaît C'est donc la dernière étape : la pollicitation a été précisée, extériorisée, quelqu'un s'y est intéressé de près, et compte finalement y répondre positivement. [...]
[...] Ces délais ont donc une grande importance dans l'offre, et on peut commencer à en voir les intérêts. B L'intérêt du temps dans l'offre Le législateur et la jurisprudence accordent une certaine importance aux délais dans l'offre, quels qu'ils soient. Ces délais ont été pensés pour la protection à la fois du pollicitant et du destinataire de l'offre. En effet, certains délais sont là pour protéger l'offrant, ce sont par exemple les délais d'une offre économiquement particulièrement intéressante (rabais, braderie ) qui, si elle se prolongeait trop longtemps, désavantagerait le pollicitant. [...]
[...] Il faudra donc délimiter le sens du mot temps en prenant parti de le comprendre dans le sens de délais et d'étapes afin de mieux comprendre le sujet. Il est aussi intéressant d'étudier l'offre dans son rapport avec le temps, puisque l'offre même marque le début d'un temps : l'ère précontractuelle, riche d'effets juridiques, et notamment de délais prenant effet à partir de la naissance de l'offre. Dès lors, on pourra se demander quel rapport existe entre l'offre et le temps. [...]
[...] A Les temps fixés par l'offre La pollicitation peut parfois être assortie de délais, qu'ils soient implicites ou explicites, et qui peuvent avoir différentes sources. Ces délais sont porteurs d'importants effets juridiques. On l'a vu, parfois l'offre expire nécessairement au bout d'un certain temps de par des délais implicites car évidents (ex des denrées périssables), mais les délais peuvent également être fixés par le pollicitant lui-même, décidant qu'il retirera son offre du marché si personne n'y répond au bout d'un temps qu'il a chiffré. [...]
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