Le droit des contrats spéciaux prolonge naturellement le droit des obligations qu'il enrichit. Il s'articule donc avec le droit commun, avec les règles générales. Chaque espèce présente des particularités et requiert au-delà de la théorie générale des règles spécifiques. L'article 1107 du Code civil souligne clairement ces propos en disposant « Les contrats, soit qu'ils aient une dénomination propre soit qu'ils n'en aient pas, sont soumis à des règles générales, qui sont l'objet du présent titre. Les règles particulières à certains contrats sont établies sous les titres relatifs à chacun d'eux ».
Le droit des contrats spéciaux s'articule finalement avec le droit commun de plusieurs façons. En effet, soit la loi spéciale déroge au droit commun et l'écarte selon l'adage « Speciala generalibus derogant (les lois spéciales dérogent aux règles générales) ; soit elle complète la règle générale en lui apportant une précision. Ainsi, dans son domaine, la loi spéciale prévaut sur la loi générale.
En revanche, une loi spéciale ne peut déroger à une règle d'ordre public et une règle impérative, la sanction serait la nullité du contrat. Mais une règle supplétive peut être écartée. L'adage « Exceptio est strictissimae interpretationis » (les règles spéciales sont d'interprétation strictes demeure applicable. On entend ici le fait qu'il ne faut pas étendre les exceptions au-delà de ce que prévoit strictement la règle.
De la même façon que le droit commun des contrats s'inspire du droit des contrats spéciaux, les règles spéciales des contrats se nourrissent de la théorie générale qu'elle complète, qu'elle adapte. L'étude des contrats spéciaux est alors inefficace sans la bonne maîtrise de la théorie générale des contrats. Toute l'ambiguïté du droit des contrats spéciaux est là, cette articulation a évolué au fil du temps.
On peut alors s'interroger sur la portée de cette évolution des contrats spéciaux. Ils s'enrichissent, se spécialisent, certes, mais ne perdent-ils pas, finalement, de leur spécialité ?
[...] Ce serait une sorte de droit commun du contrat spécial. Le droit contemporain a tendance à multiplier les législations particulières, ceci accroissant véritablement ce phénomène de spécialisation. Cela conduit à une complication progressive et de nouveaux regroupements surviennent. Les contrats de travail, d'assurance, de transport sont tellement spéciaux qu'ils n'ont pas de vocation générale. Finalement, ce phénomène accentue les difficultés de qualification. Elle peut être exclusive, et dans ce cas, on peut ranger le contrat dans la catégorie des nommés Elle peut aussi être distributive en combinant les règles des différents contrats en cause. [...]
[...] Puis, le droit européen et les droits fondamentaux ont nourri le droit des contrats spéciaux. Les droits de l'homme sont omniprésents en droit interne, d'où l'inspiration de la Convention européenne des droits de l'homme. On a également pu évoquer l'idée d'un droit européen du contrat Si le droit des contrats spéciaux est aujourd'hui s'est enrichi et spécialisé au fil du temps, c'est donc tout d'abord parce qu'il s'est inspiré de toutes ces sources aussi variées les unes que les autres. [...]
[...] Selon l'article 1101 du code civil le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Il s'est étendu dans le temps à toutes les catégories socioprofessionnelles. Bien qu'ils se soient enrichis en nombre, ils se sont également enrichis en spécialité. C'est pourquoi on peut parler aujourd'hui d'une catégorie dans le droit : celle des contrats spéciaux. Cet intitulé reste ambigu puisqu'il pourrait impliquer l'idée de contrats particuliers dérogeant au droit commun des contrats. [...]
[...] Le droit des contrats spéciaux prolonge naturellement le droit des obligations qu'il enrichit. Il s'articule donc avec le droit commun, avec les règles générales. Chaque espèce présente des particularités et requiert au-delà de la théorie générale des règles spécifiques. L'article 1107 du Code civil souligne clairement ces propos en disposant Les contrats, soit qu'ils aient une dénomination propre soit qu'ils n'en aient pas, sont soumis à des règles générales, qui sont l'objet du présent titre. Les règles particulières à certains contrats sont établies sous les titres relatifs à chacun d'eux Le droit des contrats spéciaux s'articule finalement avec le droit commun de plusieurs façons. [...]
[...] Ce sont les contrats sui generis et il est impossible de les rattacher à une catégorie en raison de leur complexité. On doit donc avoir recours au droit commun puisqu'aucune règle spécifique n'est prévue pour eux. La prolifération des contrats innommés conduit donc au recours au droit commun. En effet, ce contrat se nourrit de la théorie générale des contrats. Ces contrats sont difficiles à rattacher aux qualifications classiques, mais il serait de toute façon inutile de les rattacher puisqu'ils ne correspondraient pas. [...]
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