Cet exposé retrace l'évolution du formalisme en droit des contrats. Il soulève des problématiques historiques et théoriques. Après un rappel de l'évolution du droit depuis le formalisme romain jusqu'au consensualisme actuel, l'exposé s'attache à montrer un regain récent de formalisme notamment par le biais des mentions informatives.
[...] Le formalisme concerne traditionnellement les contrats solennels aux conséquences jugées graves par les rédacteurs du Code civil. Certains contrats requièrent un acte authentique, cad rédigé par un professionnel du droit tel un notaire qui a un rôle de conseil vis-à-vis des deux parties. C'est le cas principalement de quatre contrats : contrat de mariage (1394), la donation la constitution d'hypothèque (2127) et la subrogation conventionnelle consentie par le débiteur (1250). D'autres contrats ne requièrent seulement que la production d'un acte écrit dit sous seing privé requis ad validitatem (par ex pour tout ce qui concerne les contrats de bail, les contrats d'assurance encore les contrats d'apprentissage. [...]
[...] L'évolution du formalisme La formation du contrat implique que l'accord des volontés doit être d'une manière ou d'une autre extériorisé. En effet comment des volontés peuvent- elles se rencontrer sans que chacun ait pris connaissance de celle de l'autre ? Le consensualisme consacre la liberté quant à la manière d'exprimer le consentement ; à l'opposé le formalisme considère que le consentement ne sera effectif que s'il revêt une forme déterminée, par exemple la rédaction d'un contrat écrit comportant des mentions précisées par la loi. [...]
[...] Il y a bien là une exigence de formalisme indirect. Ainsi un contrat solennel (formalisme direct) que l'on a conclu sans observer les formes légales ne produit aucun effet alors qu'un contrat soumis à des règles de publicité (formalisme indirect) et qui n'est pas publié ne produit pas tous les effets recherchés par les parties. Il est aussi important de traiter des mentions informatives destinées à la protection du consommateur. Il s'agit d'un formalisme de type nouveau destiné à l'information des contractants et en particulier aux plus faibles d'entre eux. [...]
[...] C'est ce qu'on a appelé l'école des glossateurs. Tjs est-il qu'ils ont petit à petit imposé l'idée du consensualisme comme étant le principe premier lors de l'échange de volontés. Au XVI° siècle le principe est passé dans les mœurs et Loysel écrit son fameux adage on lie les bœufs par les cornes et les hommes par les paroles. Autant vaut une simple promesse ou convenance que les stipulations du droit romain Le consensualisme a gagné ses lettres de noblesse et sera au cœur du droit français des contrats. [...]
[...] Ainsi en est-il du démarchage, de la vente à domicile, des contrats d'enseignement à distance ou encore dans la vente d'immeuble à construire. Dans d'autres cas, la nullité est facultative comme dans la cession du fonds de commerce. Dans ce cas, la partie lésée doit démonter que le défaut d'information a vicié le consentement. D'autres cas encore prévoient une sanction particulière de plein droit ou facultative. Dans des contrats de crédit dépourvus des mentions obligatoires, le créancier est déchu de son droit aux intérêts. Enfin dans certains cas, la loi est muette rendant l'interprétation difficile. [...]
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