En l'espèce, un groupement de personnes ont vendu à des époux une maison d'habitation, la promesse puis l'acte authentique de vente précisant qu'il résultait d'une attestation délivrée par un cabinet professionnel qu'il n'existait pas de produits susceptibles de contenir de l'amiante. Que par la suite, les époux ont fait procéder à un nouveau diagnostic qui a été positif à l'amiante, les époux ont assigné les vendeurs, le cabinet professionnel ainsi que son assurance en paiement de diverses sommes, dont celles des frais de désamiantage et de reconstruction.
Il est donc opportun de se demander si, lors de la vente d'un immeuble, l'attestation délivrée par un professionnel sur la non-présence d'amiante dans celui-ci suffit à caractériser l'exécution de l'obligation d'information et de sécurité du vendeur.
[...] Une obligation de sécurité s'assimilant à une obligation d'information pour la protection de la population aux risques de l'exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis Dans sa solution, la Cour de cassation caractérise le fait que, en l'espèce, étant dans un cas de rapport entre particuliers, en effet, ni le vendeur, ni l'acheteur ne sont professionnels, c'est-à-dire qu'en l'espèce, les parties n'exercent pas leur activité de tous les jours c'est quelque chose qui s'avère être exceptionnel, de ce fait, les articles 1386-1 et suivants du Code Civil ne peuvent de ce fait s'appliquer. C'est donc pour cela que la Cour de cassation choisit alors d'appliquer la législation relative à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis, cette disposition étant un décret du 7 février 1996. [...]
[...] La Cour de cassation offre dans cette espèce du 23 septembre 2009, une nouvelle possibilité de faire prôner la liberté contractuelle en ayant la possibilité de s'exonérer de certaines règles, cette possibilité permettant alors d'être en interaction avec le développement actuel de l'obligation de sécurité dans le contrat de vente. Une solution en harmonie avec le développement de l'obligation d'information et de sécurité En effet, depuis le développement de cette notion dont le point de départ réel est 1989 c'est à dire plus de 20 ans, les rapports pris en compte par la jurisprudence, le législateur et même la CJCE n'étaient que ceux qui concernaient les ventes faites par un professionnel à un particulier. [...]
[...] C'est sur ce point que se retrouve notamment la doctrine favorable à cette solution et la jurisprudence, en effet, il apparait logique que les vendeurs de bonne foi ne supportent pas l'erreur du professionnel qui a failli lors de son diagnostic entrainant de ce fait des désagréments pour la vente. Pour la doctrine, il est alors logique que les acheteurs mécontents se retournent contre le professionnel et non contre les vendeurs, à moins que, comme la Cour de cassation en laisse la possibilité, les vendeurs s'engagent spécifiquement à livrer l'immeuble exempt d'amiante. [...]
[...] Cependant, cela offre une possibilité au législateur et aux juges français n'étant pas contrôlés sur les rapports entre particuliers dans le contrat de vente par la CJCE, ils peuvent offrir certaines possibilités de dérogations aux règles principales comme c'est le cas en l'espèce. En effet, il est possible de considérer, en l'espèce que par cette possibilité d'engagement spécifique, la jurisprudence offre aux particuliers, les mêmes possibilités, ou tout du moins des possibilités qui coïncident avec celles offertes par la CJCE aux ventes entre particuliers, c'est-à-dire la possibilité pour les particuliers d'exiger la livraison d'un produit, en l'espèce, un immeuble exempt de tout vice. [...]
[...] Troisième chambre civile, Cour de cassation septembre 2009 - les obligations du vendeur Le vendeur est tenu d'une obligation de sécurité envers l'acheteur et même envers les tiers lorsqu'ils en sont usagers et que la chose peut être potentiellement dangereuse, c'est qui ressort d'un arrêt de la première chambre civile de la cour de cassation du 17 janvier 1995. Si le vendeur méconnait cette obligation, il peut alors voir sa responsabilité engagée. En l'espèce, un groupement de personnes ont vendu à des époux une maison d'habitation, la promesse puis l'acte authentique de vente précisant qu'il résultait d'une attestation délivrée par un cabinet professionnel qu'il n'existait pas de produits susceptibles de contenir de l'amiante. [...]
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