Droit, droit positif, Tocqueville, résiliation unilatérale, rupture unilatérale, contrat synallagmatique, obligation contractuelle, résolution du contrat, inexécution des obligations, CDD contrat à durée déterminée, ordonnance du 10 février 2016, article 1224 du Code civil, cour d'appel de Bastia, article 1226 du Code civil, arrêt du 13 octobre 1998, arrêt du 20 février 2001, principe du droit positif, résolution extrajudiciaire, rupture prématurée
En l'espèce, la société Europe expertise avait confié à un expert en automobiles M. X..., pour une période de trois ans à compter de la date du 25 septembre 1995, la réalisation d'expertises préalables à la reprise par le constructeur de tous les véhicules sur lesquels avaient été consenti une vente avec faculté de rachat à un loueur professionnel. Le 25 octobre 1995, avant l'écoulement du délai de trois ans, la société a "résilié" leur convention en raison d'un manquement par M. X... à ses obligations contractuelles. Par conséquent, l'expert en automobiles, M. X..., assigne la société en indemnisation des conséquences de la rupture unilatérale du contrat par cette dernière.
Par suite, le 8 mars 1999, la Cour d'appel de Bastia rend un arrêt dans lequel elle rejette la demande de M. X..., au motif que le manquement par celui-ci à ses obligations contractuelles « pouvait entrainer la rupture prématurée des relations contractuelles ». Insatisfait de cette décision, l'expert forme un pourvoi en cassation.
[...] » En principe, mis à part le processus de mise en œuvre clairement prévu à l'article 1226 du Code civil qu'il convient de suivre, le fait de « mettre fin » à un contrat de manière unilatérale doit être subordonné de la réunion de deux conditions cumulatives. D'une part, l'inexécution doit être contractuelle, peu importe si cette dernière est partielle ou totale. D'autre part, et de manière plus importante, il faut caractériser cette inexécution contractuelle comme étant « suffisamment grave », conformément aux dispositions de l'article 1224 du Code civil. [...]
[...] À ce propos, la Cour de cassation sera amenée à répondre au problème de droit suivant : La résiliation unilatérale d'un contrat à durée déterminée est-elle possible dans le cas où le débiteur manque à l'exécution de ses obligations contractuelles ? Dans sa décision, la Cour de cassation casse et annule l'arrêt de la Cour d'appel, au visa des articles du Code civil, au motif que « la gravité du comportement d'une partie à un contrat peut justifier que l'autre partie y mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls, peu important que le contrat soit à durée déterminée ou non ». [...]
[...] Ainsi, à travers la solution rendue par la Cour de cassation, cette rupture unilatérale du contrat trouvait désormais sa place dans une chaîne de jurisprudences postérieures. En ce sens, la position adoptée dans la jurisprudence Tocqueville va pousser le législateur à consacrer et confirmer ce nouveau mode de résolution dans le droit positif, dans le Code civil, et ceci par le biais de l'ordonnance de 2016. L'introduction officielle dans le droit positif d'un nouveau mode de résolution Avant la réforme de 2016, la résolution judiciaire du contrat était la seule mesure envisagée puisque même lorsqu'une clause résolutoire était sous-entendue dans les contrats synallagmatiques, il revenait toujours au juge de constater lui-même la résolution. [...]
[...] X pour une période de trois ans à compter de la date du 25 septembre 1995, la réalisation d'expertises préalables à la reprise par le constructeur de tous les véhicules sur lesquels avaient été consenti une vente avec faculté de rachat à un loueur professionnel. Le 25 octobre 1995, avant l'écoulement du délai de trois ans, la société a « résilié » leur convention en raison d'un manquement par M. X . à ses obligations contractuelles. Par conséquent, l'expert en automobiles, M. [...]
[...] D'un côté, elle tente d'organiser sa solution autour de l'économie générale du contrat ; et donc l'inexécution suffisamment grave repose sur l'existence de celle-ci. Ou, d'un autre côté, elle va préférer s'attarder sur les prévisions ayant été qualifiées comme essentielles par la commune volonté des parties. Cependant, même si cette condition primordiale est remplie, le recours au juge sera toujours ouvert au débiteur. La mise en place d'un contrôle judiciaire de cette gravité a posteriori À travers le mécanisme de la résolution judiciaire, c'est le juge qui va, à la demande des parties, prononcer la résolution du contrat en question. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture