Cas pratiques en droit des sûretés, droit de gage, droit de rétention, créancier, créance, débiteur, dessaisissement volontaire, connexité matérielle
Une cliente dépose son véhicule dans un garage pour qu'il soit réparé des dommages causés suite à une erreur de carburant. Ne pouvant payer immédiatement, elle promet d'effectuer un virement de 500 € le mois suivant. Quatre mois après, elle retourne chez le garagiste pour remplacer un rétroviseur manquant. Celui-ci accepte de prendre le véhicule, mais ne change pas le rétroviseur et refuse de restituer le véhicule, car il n'a toujours pas été payé des réparations effectuées quatre mois auparavant.
Le garagiste créancier, qui a rendu le bien au débiteur, peut-il se prévaloir du droit de rétention sur ce même bien dans le cas où le débiteur le lui confit de nouveau ?
[...] Cas pratiques en droit des sûretés : le droit de gage Droit des affaires - Parcours carrières judiciaires - Droit des sûretés I. Cas 1. Une cliente dépose son véhicule dans un garage pour qu'il soit réparé des dommages causés, suite à une erreur de carburant. Ne pouvant payer immédiatement, elle promet d'effectuer un virement de 500 le mois suivant. Quatre mois après, elle retourne chez le garagiste pour remplacer un rétroviseur manquant. Celui-ci accepte de prendre le véhicule, mais ne change pas le rétroviseur et refuse de restituer le véhicule, car il n'a toujours pas été payé des réparations effectuées quatre mois auparavant. [...]
[...] En l'espèce, toutes les conditions sont réunies pour que le droit de rétention trouve à s'appliquer. Or, le problème qui se pose en l'espèce est que le détenteur dans un premier temps, rendu le véhicule à sa cliente. Puis, l'a retenu lors d'une seconde visite. La question est alors de savoir s'il y a eu dépossession de la chose ou si l'on peut retenir la connexité matérielle (debitum cum re junctum) des deux obligations (première réparation pour le carburant, puis deuxième réparation pour le rétroviseur). [...]
[...] L'un des véhicules a engagé 3 000 de frais de réparation, que le gérant promet de régler un peu plus tard. Un second véhicule engage 2 500 de réparation, cinq mois plus et alors que la première facture n'a pas encore été réglée, le garagiste retient le second véhicule jusqu'à complet paiement, c'est-à-dire jusqu'au paiement des 5 500 dus au total. Le droit de rétention peut-il être utilisé dans le cas où l'entretien de biens du même type est régulièrement confié au créancier par le débiteur ? [...]
[...] Les réparations ayant été faites, le service est accompli, donc la créance est bien certaine, exigible et liquide. Le garagiste ayant effectué lui-même les réparations, il retient le véhicule en son propre nom. Il est bien le créancier direct à la dette. Le droit de rétention peut porter sur un bien meuble ou immeuble. En l'espèce, il s'agit d'un véhicule, donc d'un bien meuble. En l'espèce, toutes les conditions sont réunies pour que le droit de rétention trouve à s'appliquer. [...]
[...] Puis, a retenu un autre véhicule lors d'une seconde visite. La question est alors de savoir s'il y a eu dépossession de la chose ou si l'on peut retenir la connexité matérielle (debitum cum re junctum) des deux obligations (réparation d'un premier véhicule, puis réparation d'un second véhicule). Suivant l'article 2286, alinéa 2 du Code civil, le droit de rétention se perd par le dessaisissement volontaire. Ainsi, le créancier ne peut retenir la chose au prétexte d'une nouvelle créance à garantir, sauf si la seconde remise a lieu en vertu de la même convention que celle qui avait donné naissance à la créance bénéficiant du droit de rétention (Com juin 1971). [...]
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