Le « bébé-médicament » ou « bébé du double espoir » est né, en France, par la loi du 6 août 2004. En effet la loi relative à la bioéthique autorise les patients et les médecins à sélectionner les cellules saines d'un enfant conçu in vitro dans l'espoir de sauver, par greffe thérapeutique, un aîné atteint de maladie génétique incurable et mortelle. Cette loi est encadrée strictement par son décret d'application en date du 23 décembre 2006. Il conviendra dans cette étude de s'interroger sur les enjeux de ces naissances. En effet, tous les États n'autorisent pas cette pratique qui nécessite une procédure lourde et coûteuse, mais qui pose également des questions d'ordre moral, éthique et religieux.
[...] Qu'est-ce que le bébé-médicament ? Il s'agit d'un enfant conçu dans le but de guérir un frère ou une sœur ainée souffrant d'une maladie héréditaire, incurable et mortelle. On parle de bébé-médicament, car le nouveau-né ne sera pas porteur de cette maladie, mais en plus son sang de cordon rendra possible une greffe pour sauver son frère ou sa sœur. Le bébé-médicament est donc vulgairement le fait de réussir un enfant sur mesure dans le seul but d'en créer un autre. [...]
[...] Le cout humain et financier du bébé médicament Cette pratique aussi miraculeuse soit elle entraîne un cout relativement important. Dans un premier temps, elle est psychologiquement éprouvante pour la famille. En effet, le taux de réussite de la fécondation in vitro est faible, environ 30% et nécessite généralement trois tentatives et traitements. De plus, le taux d'embryons compatibles, c'est-à-dire à la fois sains et immunocompatibles avec l'enfant à traiter est faible, le rapport est de trois embryons sur 16. Le résultat est aléatoire et la procédure peut être très longue. [...]
[...] Enfin le 5 novembre 2009, le député Damien Meslot a déposé une proposition de loi sur la conservation de sang de cordon visant à combler une lacune de l'État et à corriger le défaut actuel de la législation, décourageant la conservation et le don des cordons ombilicaux. L'Agence de biomédecine se dresse aujourd'hui contre cette proposition qui se veut être aussi un rempart contre les bébés-médicaments issus du DPI. Vers une réforme de la loi bioéthique : l'avenir du bébé médicament ? Le mardi 19 janvier 2010, la mission parlementaire sur la révision des lois bioéthiques adopte son rapport, après plusieurs mois de travaux. Les conclusions ont été présentées le lendemain. [...]
[...] En France Aucun bébé médicament en France n'a vu le jour. Cette absence de naissance est due à plusieurs facteurs : - Il s'agit d'une intervention médicale réservée à de rares cas de complications graves pour lesquelles il n'y a plus d'autres solutions. - Aussi la procédure est lourde et peut-être décourageante. Le taux de réussite de la fécondation in vitro est faible, il avoisine les 20% et avant d'obtenir une grosse de nombreuses années peuvent s'écouler. Depuis 2004, huit dossiers ont été acceptés par l'Agence de la biomédecine pourtant seul un couple a poursuivi ces démarches. [...]
[...] Le 4 juillet 2002, il accepte le recours au bébé- médicament, mais le conditionne en évoquant le risque d'instauration de lien de dépendance et des conséquences sur la personnalité de l'enfant à naitre. Pour le CCNE le désir d'enfant doit primer sur l'espoir thérapeutique. En d'autres termes, la sélection d'un embryon et la mise en route d'un enfant conçu seulement comme un donneur potentiel, et non d'abord pour lui-même, n'est pas pensable. Une autre question fait débat et est relative à la responsabilité des parents. En effet ces derniers ont-ils vraiment conscience du poids qu'ils font peser sur leur nouvel enfant ? [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture